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Question de :
M. Léonce Deprez
Pas-de-Calais (4e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance
M. Léonce Deprez appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la déclaration solennelle de l'académie française, proclamée à l'unanimité, le 6 avril 2000. L'Académie française « s'alarme de ce que la politique d'amenuisement des filières littéraires, depuis plus de deux décennies soit sur le point de parvenir à éliminer presque complètement de notre enseignement la connaissance et le goût de la littérature ». Après avoir « asphyxié les langues anciennes », l'Académie française désapprouve clairement les orientations actuelles vers « les solutions paresseuses sous prétexte d'égalisation des chances ». Elle constate que « l'égalitarisme idéologique renforce ainsi les inégalités, puisque les élèves qui veulent vraiment apprendre, empruntent alors des itinéraires privilégiés et sélectifs dont seules les familles aisées connaissent les accès et peuvent assure les coûts. L'Académie française, après avoir dénoncé » ce nouvelle élitisme social « rappelle » à nouveau que l'école républicaine a été conçue en vue de corriger les effets de l'inégalité d'origine sociale et non en vue de les accentuer «. Au terme de ce plaidoyer accablant, l'Académie française constate : » Etrange conception de la citoyenneté que de la vouloir ignorante de cette méditation sur l'homme qu'a été notre littérature pendant 1 000 ans et qu'elle continue d'être aujourd'hui «. Il lui demande de lui préciser la nature, les perspectives et les échéances de son action ministérielle s'inspirant du cri d'alarme de l'Académie française pour que la France continue à être un pays de culture littéraire s'inspirant et prolongeant les civilisations grecque et latine.
Auteur : M. Léonce Deprez
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement secondaire
Ministère interrogé : éducation nationale
Ministère répondant : éducation nationale
Dates :
Question publiée le 12 juin 2000
Réponse publiée le 2 octobre 2000