Question de : M. Jean Roatta
Bouches-du-Rhône (3^e circonscription) - Démocratie libérale et indépendants

La biologie et la géologie constituent un domaine scientifique aux implications régulièrement croissantes, tant au niveau du citoyen (écocitoyenneté), que de la société (environnement, santé) et de l'économie (biotechnologies, agroalimentaire), sans oublier les importants problèmes d'éthique qui leur sont liés. Or, on constate une grave contradiction au niveau du collège entre les objectifs annoncés par les programmes et les conditions d'enseignement des sciences de la vie et de la terre, très préjudiciables à l'élève. En effet, les programmes actuels sont construits autour de travaux pratiques durant lesquels les élèves doivent participer de façon active à l'acquisition de leurs savoirs et savoir-faire. Cependant, dans plus de 90 % des classes de collège, l'enseignement des SVT se fait sans groupes restreints inférieurs à dix-huit élèves, sur les quatre années de collège. Le professeur se trouve devant une classe entière en totale hétérogénéité, ce qui est une entrave dans la participation active des adolescents, à l'acquisition de leurs savoirs. L'approche expérimentale et concrète des sciences de la vie et de la terre en groupes restreints présente des avantages de développement des chances de réussite du collégien, d'intégration de contenus de matières fondamentales (français et mathématiques) par la motivation d'un suivi plus attentif des temps théoriques indispensables, de limitation de la violence dans les établissements en permettant à l'élève de s'exprimer plus facilement et elle permet de participer à la lutte contre l'échec scolaire. Aussi, M. Jean Roatta souhaiterait attirer l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale afin que l'enseignement des sciences de la vie et de la terre en collège soit effectivement de deux heures, dont une heure trente de travaux pratiques, en groupes restreints inférieurs à dix-huit élèves.