Question écrite n° 50211 :
Chine

11e Législature

Question de : M. André Gerin
Rhône (14e circonscription) - Communiste

M. André Gerin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la répression des pratiquants du Falun Gong par le gouvernement chinois. Le Falun Gong est une méthode d'hygiène de vie alliant des exercices physiques et la méditation basée sur les idées de vérité, bonté et tolérance. Il ne s'agit pas d'une religion mais d'une méthode faisant partie de la spécificité de la civilisation chinoise. Développée dès le début des années 1990, le gouvernement accepta et reconnut son existence. Courant 1999, il a changé d'attitude. Des pratiquants ont été arrêtés. Le 25 avril, 10 000 pratiquants se sont rassemblés pacifiquement à Pékin en signe de protestation. En juillet, cette méthode fut interdite. Cette interdiction s'est intensifiée de manières diverses. Ainsi, le gouvernement chinois procède à des arrestations, des détentions, des tortures, des rééducations en camps de travail, des enfermements en hôpital psychiatrique, à des procès organisés avec des « aveux publics » et à la mort de personnes suite à des mauvais traitements. Pour justifier ses actes, le gouvernement a mis en place des décisions, des lois, des jurisprudences visant à faire campagne contre la superstition, contre le Falun Gong et autres groupes considérés hérétiques. Ces groupes - il est fait un amalgame - constituent une menace pour la stabilité sociale et politique. Amnesty International et des associations représentant la méthode du Falun Gong en France s'inquiètent de la violation manifeste des droits fondamentaux de l'homme, de ses droits d'opinion, d'expression et d'association. Ces faits font penser aux pratiques inquisitionnelles que l'Occident a connues dans son histoire ancienne. Cela est contraire au traité des droits de l'homme des Nations unies signé par la Chine. De plus, aucun élément, selon l'étude d'Amnesty International ne prouve que les personnes accusées avaient été impliquées dans des activités considérées comme des infractions au regard des normes internationales. Il lui demande quels moyens politiques et diplomatiques le gouvernement entend mettre en oeuvre par lui-même, par les instances européennes et celles des Nations unies, pour faire évoluer la vision des dirigeants chinois, sur le respect des droits de l'homme, base fondamentale à tout pays pour avancer vers un système démocratique et économiquement développé.

Données clés

Auteur : M. André Gerin

Type de question : Question écrite

Rubrique : Politique extérieure

Ministère interrogé : affaires étrangères

Ministère répondant : affaires étrangères

Dates :
Question publiée le 28 août 2000
Réponse publiée le 16 octobre 2000

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