Question de : M. Michel Liebgott
Moselle (10^e circonscription) - Socialiste

M. Michel Liebgott interroge M. le ministre de l'agriculture et de la pêche au sujet de l'avenir de la filière ovine en France. En février dernier un plan d'action aux objectifs ambitieux a été annoncé. Toutefois, certaines organisations syndicales représentant la profession se montrent sceptiques quant à son application, à cause notamment de la teneur des accords de Berlin. Les contentieux portent notamment sur l'évolution des niveaux de compensation qui aggraverait les différences entre production animale et grande culture, les modifications de l'OCM bovine qui creuseraient un écart encore plus important entre les productions animales et, enfin le manque de considération à l'égard de la filière ovine. Les inquiétudes de cette profession sont légitimes. En effet, en dix ans, notre cheptel national de brebis a perdu plus d'un million de têtes, selon un rythme moyen de baisse annuel de 2 %. De plus, plus de la moitié des éleveurs ont plus de cinquante ans et seulement un sur cinq peut prétendre avoir un successeur. Dans le cadre des enveloppes de flexibilité prévues par les Etats membres, il apparaît possible de mettre en oeuvre un complément extensif aux ovins, équivalent à celui de l'OCM bovine pour les brebis déclarées à la PCO ; de même, un complément à la brebis allaitante de 100 francs par tête permettrait de prendre en compte la baisse des prix programmée dans le cadre des accords de Berlin, la prime pour les brebis laitières pouvant être maintenue à son niveau actuel. Il lui demande donc quelle est la position du Gouvernement dans ce domaine.