Question de : M. Albert Facon
Pas-de-Calais (14^e circonscription) - Socialiste

M. Albert Facon appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la situation de l'enseignement de l'allemand qui s'avère être une langue de moins en moins étudiée malgré un contexte économique et culturel pourtant favorable. Les statistiques semblent en effet démontrer une baisse très nette de cet apprentissage, évolution qui se traduit très fortement dans l'académie de Lille où l'on ferme les sections de l'allemand LV 1 en sixième quand leur effectif n'atteint pas le seuil de 15 élèves. Cette pratique a ainsi conduit, pour la rentrée 1999/2000, à 37 fermetures dont 25 en collège et 12 en lycée. 68 classes (62 en collège, 6 en lycée) paraissant actuellement « en sursis ». Cet état de fait, apparemment induit par une information insuffisante des élèves et des parents dès l'enseignement primaire, paraît en décalage avec une réalité économique régionale qui veut que près de 700 entreprises du Nord - Pas-de-Calais travaillent de manière régulière avec l'Allemagne ; ce constat vaut aussi pour le domaine culturel, et on ne peut occulter la coopération et le partenariat franco-allemand nés des jumelages et des institutions favorisant les échanges entre jeunes scolaires. Enfin, nul ne peut méconnaître la proximité géographique de ce pays qui implique que l'apprentissage de l'allemand constitue un choix naturel (à noter que cette position permet d'expérimenter aisément en situation authentique des compétences acquises en classe). En conséquence, soucieux de voir le choix démocratique des parents en faveur de telle ou telle langue s'exercer en toute connaissance de cause, il lui demande de bien vouloir envisager et institutionnaliser la diffusion d'une véritable information, et ce dès les classes de primaire.