Question écrite n° 51766 :
Comores

11e Législature

Question de : M. Francis Hillmeyer
Haut-Rhin (6e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance

M. Francis Hillmeyer attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur les conséquences tragiques engendrées par l'embargo politique et économique décrété par l'Organisation de l'unité africaine (OUA) à l'encontre de l'île d'Anjouan dans l'océan Indien. L'OUA a déclaré qu'elle n'avait pas pour objectif d'affecter les conditions de vie de la population anjouanaise, et qu'elle entendait ne viser que les « séparatistes ». Or, des termes d'une dépêche de l'Agence France Presse du 7 août 2000, établie par un journaliste d'origine zaïroise, il ressort qu'à l'hôpital de Motsamudu, certaines consultations d'obstétrique s'effectuent avec pour seul éclairage une bougie, que des décès ont dû être déplorés à cause de l'impossibilité d'oxygéner certains déficients respiratoires du fait même des difficultés d'approvisionnement en produits sanitaires de base. Evoquer des sanctions qui frapperaient non pas le peuple mais les seuls dirigeants séparatistes apparaît dès lors pour le moins contestable. Il lui demande dans ces conditions, si, d'une part, l'OUA semble toujours bien placée pour jouer le rôle de médiatrice dans la crise inter-comorienne, et, d'autre part, quelles actions d'ordre diplomatique et humanitaire il entend entreprendre pour mettre fin à une telle tragédie.

Données clés

Auteur : M. Francis Hillmeyer

Type de question : Question écrite

Rubrique : Politique extérieure

Ministère interrogé : affaires étrangères

Ministère répondant : affaires étrangères

Dates :
Question publiée le 2 octobre 2000
Réponse publiée le 30 octobre 2000

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