Question écrite n° 53841 :
allocation parentale d'éducation

11e Législature

Question de : M. Laurent Cathala
Val-de-Marne (2e circonscription) - Socialiste

M. Laurent Cathala attire l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur les conséquences de la mise en oeuvre de la réduction négociée du temps de travail dans les entreprises de plus de 20 salariés pour les parents sollicitant l'allocation parentale d'éducation à temps partiel. En effet, depuis le 1er février 2000, sont considérés comme à temps partiel, les salariés dont le temps de travail est inférieur à la nouvelle durée légale, soit 35 heures. Or de nombreuses entreprises de plus de 20 personnes n'ont pas adopté les 35 heures. Les salariés souhaitant exercer à temps partiel se trouvent de ce fait exclus du bénéfice de l'allocation parentale d'éducation dans la mesure où cette prestation n'est accordée que si la durée de travail n'excède pas 28 heures hebdomadaires. Les salariés perdent de ce fait trois heures non rémunérées et non compensées, ce qui conduit certains parents soit à renoncer au congé parental à la naissance de leur deuxième enfant pour des raisons financières, soit à le reporter de quelques mois jusqu'au 1er janvier 2001. Si la loi relative à la réduction négociée du temps de travail a prévu une tolérance quant à sa mise en oeuvre, la Caisse nationale d'allocations familiales, quant à elle, applique strictement cette nouvelle durée légale et rejette toutes les demandes de temps partiel supérieures à 28 heures hebdomadaires. Les salariés des entreprises de moins de 20 salariés, pour lesquels cette nouvelle durée légale de temps de travail ne s'appliquera qu'à compter du 1er janvier 2002, seront également confrontés à cette situation à partir de cette date. Ainsi, les familles, et plus particulièrement celles dont les revenus sont modestes, sont fortement pénalisées par l'application stricte de la loi par la CNAF. Ainsi lui demande-t-il si un aménagement peut être apporté à la mise en oeuvre par les organismes sociaux de cette loi au regard notamment de la référence à une durée légale de travail afin de la mettre en cohérence avec les dispositions régissant le congé parental d'éducation. Il s'agit là de deux avancées sociales majeures de ces dernières années. Il est donc très dommageable que pendant cette période transitoire les salariés (parents d'enfants nés au cours des années 2000, 2001 et 2002) dont les revenus sont les plus faibles se trouvent lésés.

Données clés

Auteur : M. Laurent Cathala

Type de question : Question écrite

Rubrique : Prestations familiales

Ministère interrogé : emploi et solidarité

Ministère répondant : emploi et solidarité

Dates :
Question publiée le 20 novembre 2000
Réponse publiée le 13 août 2001

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