dopage
Question de :
Mme Chantal Robin-Rodrigo
Hautes-Pyrénées (3e circonscription) - Radical, Citoyen et Vert
Mme Chantal Robin-Rodrigo appelle l'attention de Mme la ministre de la jeunesse et des sports sur le dossier des substances dopantes illicites. L'intérêt manifesté pour le dépistage de l'érythropoïétine (EPO) pendant les Jeux Olympiques de Sydney fait parfois oublier que d'autres produits interdits échappent encore aux contrôles. C'est le cas de la somatrophine, plus connue sous l'appellation « hormone de croissance ». Cette protéine, composée de 191 acides aminés, stimule le développement des tissus, notamment musculaires. D'où l'intérêt qu'elle suscite chez certains sportifs, qui y auraient recours dans le but d'améliorer leurs performances. Le premier consiste à stimuler la production endogène avec des produits comme la somatostimuline (le GHB), des mélanges d'acides aminés, etc. Mais d'après les plus éminents spécialistes, tous seront sans doute dépassés sous peu avec l'arrivée de nouvelles molécules : les sécrétagogues. Le second moyen est l'injection d'hormones de croissance. Elle provient, souvent, du marché clandestin. Mais outre l'aspect illégal de ce commerce, le risque est grand d'acquérir des produits de qualité douteuse. En effet, il ne serait pas rare de voir de l'hormone de croissance de macaque, ou encore de la banale testostérone vendue sous la fausse appellation de « somatrophine ». Ceci est d'autant plus grave que cela peut être source à transmission de maladies infectieuses, avec tout ce que cela peut comporter comme dangers in fine pour l'ensemble de nos concitoyens. La détection de cette hormone, interdite depuis 1989 par le Comité International Olympique, contribuerait certainement à limiter sa consommation. Mais il apparaîtrait, malheureusement, qu'à l'heure actuelle cela ne soit pas encore possible. C'est pour cela qu'elle lui demande de bien vouloir lui préciser, à la fois les moyens qu'elle compte mettre à la disposition de la recherche médicale afin que cette dernière puisse rapidement mettre au point une méthode de dépistage, ainsi que les mesures qu'elle compte prendre afin que soit durcie de façon significative la lutte contre la diffusion clandestine dont la somatrophine et ses dérivés font l'objet.
Auteur : Mme Chantal Robin-Rodrigo
Type de question : Question écrite
Rubrique : Sports
Ministère interrogé : jeunesse et sports
Ministère répondant : jeunesse et sports
Dates :
Question publiée le 27 novembre 2000
Réponse publiée le 29 janvier 2001