exercice de la profession
Question de :
M. Jean-Pierre Blazy
Val-d'Oise (9e circonscription) - Socialiste
M. Jean-Pierre Blazy attire l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur l'évolution préoccupante de la démographie médicale. Le rapport Nicolas a, en 1998, pris la mesure de cette inquiétude qui trouve son origine dans un double constat : les difficultés rencontrées par de nombreux établissements pour recruter dans certaines spécialités : anesthésie-réanimation, gynécologie-obstétrique, psychiatrie et le fait que face au secteur privé ou libéral le secteur public dont les rémunérations et les règles de recrutement sont strictement encadrées manque d'atouts dans un contexte de totale liberté d'installation. Cela a conduit le Gouvernement a prendre récemment un certain nombre de mesures jugées positives par la communauté hospitalière, notamment en termes de revalorisation de statut public (nouveau statut des PH, prime d'activité multi-établissements, prime de service public exclusif, prime de nomination sur des postes d'exercice difficile...). Parallèlement, un programme triennal de création de postes d'assistants est en cours, et le numerus clausus a été légèrement augmenté pour être fixé à 3 850 en 2000. La démographie médicale est une matière peu « réactive » car compte tenu de la durée des études médicales la plupart des mesures prises ne pourront donner leurs résultats que dans une dizaine d'années. Il lui demande donc si, dans la logique de ce qui a déjà été fait pour l'anesthésie-réanimation, la gynécologie-obstétrique et la pédiatrie, le Gouvernement envisage d'individualiser de nouvelles filières d'internat, en particulier de spécialités chirurgicales, et d'assortir toutes les filières d'objectifs démographiques. De plus et compte tenu des projections démographiques qui montrent que le maintien du numerus clausus conduirait, toutes choses égales par ailleurs, à une forte baisse de la densité médicale à partir de 2010 en France, il souhaiterait connaître les raisons qui conduisent à retarder la nécessaire augmentation du nombre de médecins en formation. Enfin, il attire son attention sur les difficultés de recrutement médical et sur la nécessité de réexaminer les conditions d'installation en secteur libéral du fait de la nécessité de faire coïncider le nombre et la qualification des médecins avec les besoins de la population.
Auteur : M. Jean-Pierre Blazy
Type de question : Question écrite
Rubrique : Professions de santé
Ministère interrogé : emploi et solidarité
Ministère répondant : emploi et solidarité
Signalement : Question signalée au Gouvernement le 12 février 2001
Dates :
Question publiée le 27 novembre 2000
Réponse publiée le 19 février 2001