Question de : M. Thierry Mariani
Vaucluse (4^e circonscription) - Rassemblement pour la République

M. Thierry Mariani appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur le problème posé par la scolarisation des « primo arrivants » âgés de treize à seize ans, et principalement sur leur devenir, une fois l'âge limite de l'obligation scolaire atteint. Ces adolescents sont des jeunes récemment immigrés, originaires des pays du Maghreb dans la plupart des cas, et ils ne possèdent bien souvent qu'une connaissance très imparfaite de la langue française. Cependant, âgés de moins de seize ans, la loi rend obligatoire leur insertion au sein du système scolaire, quel que soit le niveau de leur scolarité antérieure. Ce phénomène, s'il existait par le passé, ne cesse aujourd'hui de se développer, notamment dans l'académie d'Aix-Marseille, et particulièrement dans le Vaucluse. Outre le fait que l'accueil d'un élève ne parlant pas le français soulève le délicat problème au personnel enseignant de constituer une classe « ghetto » ou bien de pratiquer une pédagogie intégrée, le niveau de scolarité atteint en deux ou trois années ne permettra jamais de combler de réelles lacunes, et ce sans préjuger de tous les efforts fournis. Aussi, au regard des réelles difficultés que pose l'arrivée de ces élèves, il lui demande de lui indiquer, d'une part, les mesures concrètes qu'il entend prendre afin de répondre aux légitimes attentes des enseignants, et, d'autre part, il souhaite savoir comment l'éducation nationale pourra donner à ces adolescents une qualification professionnelle suffisante permettant une intégration ultérieure sur le marché de l'emploi.