Question de : M. Georges Sarre
Paris (6^e circonscription) - Radical, Citoyen et Vert

M. Georges Sarre attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur les récentes déclarations du Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU, concernant la République fédérale de Yougoslavie. Le 26 octobre, le HCR indiquait ainsi qu'en raison de l'insuffisance des contributions étatiques volontaires il avait dû revoir cette année à la baisse (de 65 à 37,5 millions de dollars) le montant de ses programmes en RFY. Il appelait en conséquence à une assistance internationale accrue de 20 millions de dollars, afin de subvenir, jusqu'au début de 2001, aux besoins alimentaires et non alimentaires (soutien aux familles d'accueil et à l'entretien des centres d'hébergement collectifs, notamment) des quelque 700 000 réfugiés et déplacés présents sur place. A cet égard, le HCR insistait sur la situation particulièrement difficile des quelque 220 000 réfugiés (en très grande majorité serbes, mais comptant au moins 27 000 tziganes) ayant fui le Kosovo depuis juin 1999. Les municipalités yougoslaves peinent à subvenir aux besoins de ces réfugiés, alors même que les centres d'accueil existants, prévus originellement pour les réfugiés de Croatie et de Bosnie-Herzégovine, sont surpeuplés. Quant au Kosovo, si l'insécurité actuelle y interdit encore un retour à grande échelle des réfugiés, tel n'en reste pas moins l'objectif du HCR, qui concentre ainsi ses efforts sur l'assistance aux Serbes et aux Roms, deux communautés « vulnérables ». Leur retour au Kosovo est d'ailleurs espéré par le HCR « au printemps prochain », sachant toutefois que « la plupart des maisons des Serbes de l'ouest du Kosovo ont été détruites » et qu'il faudrait donc assurer non seulement la reconstruction de ces maisons et d'un système d'éducation, mais aussi créer des emplois pour les réfugiés. Convaincu de la nécessité de soutenir résolument l'action du HCR en RFY, afin de ne pas y entériner l'épuration ethnique, il lui demande donc de lui préciser à la fois quel appui la France lui apporte et comment elle mobilise en ce sens ses partenaires de l'UE.