sécurité alimentaire
Question de :
M. François Colcombet
Allier (1re circonscription) - Socialiste
Alors que la crise de la vache folle ne cesse, non sans nécessité et intérêt d'ailleurs, de faire les gros titres de l'actualité, il semble que d'autres secteurs de l'élevage attirent désormais moins l'attention. Pourtant, cette même crise a conduit à s'interroger tout particulièrement sur les conditions dans lesquelles les animaux sont élevés, amenés à l'abattoir, abattus et transformés, avant de parvenir dans nos assiettes. C'est ainsi qu'un récent rapport de la Commission européenne a été élaboré sur la filière porcine française. Très édifiant quant aux multiples carences sanitaires de celle-ci, ce document s'attarde surtout sur le système administratif propre à cette filière, où l'autorité centrale n'assurerait pas ou peu de contrôles directs sur ses échelons locaux. Dans ces conditions, l'absence de vétérinaires-inspecteurs lors de l'examen ante mortem des porcs et les anomalies constatées dans les examens post mortem et dans le dispositif de traçabilité pourraient être considérées comme des conséquences logiques. Nous ne pouvons de toute évidence nous satisfaire et nous laisser convaincre de cette corrélation, d'autant que ce même rapport va jusqu'à insinuer que la collecte de sang, destinée à la consommation humaine, n'est pas non plus faite suivant les règles (même minimales) d'hygiène et de sécurité sanitaires. Et malgré les déclarations de certains professionnels, « surpris » par ce compte rendu, le doute est de nouveau présent. Aussi M. François Colcombet demande-t-il à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche quelles suites il entend réserver aux conclusions de ce rapport et si des mesures précises, telles que le recrutement de vétérinaires supplémentaires, le contrôle de chaque abattoir, sont ainsi envisagées.
Auteur : M. François Colcombet
Type de question : Question écrite
Rubrique : Consommation
Ministère interrogé : agriculture et pêche
Ministère répondant : agriculture et pêche
Dates :
Question publiée le 12 février 2001
Réponse publiée le 2 juillet 2001