Question écrite n° 58100 :
commissariats

11e Législature

Question de : M. Pierre Hellier
Sarthe (1re circonscription) - Démocratie libérale et indépendants

M. Pierre Hellier souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les récents chiffres publiés concernant l'évolution de la délinquance en 2000, dans le département de la Sarthe. Malgré une évolution de 9,74 % du nombre des actes de délinquance, ce département ne fait pas partie des « mauvais élèves de la classe » puisque nous assistons, à l'échelon national, à une augmentation sensiblement identique. Au Mans même, pour répondre au sentiment d'insécurité dont se plaint la population, la municipalité a d'ores et déjà « privatisé » la sécurité en confiant à une société privée la mission de surveiller certains quartiers à forte concentration d'habitat collectif, la nuit, avec un système de patrouille. Aujourd'hui, la population semble réclamer la mise en place d'une véritable police municipale. Cette situation tient au fait que la police nationale n'est plus en mesure de remplir sa mission. Les fonctionnaires de police nationale accomplissent un travail remarquable, ne comptant ni leurs heures ni leur peine pour assurer tout à la fois la prévention, qu'ils privilégient toujours, et la répression à laquelle ils doivent avoir recours dans les cas extrêmes. Pour autant, la population mancelle, attachée à sa police, est inquiète. Le non-remplacement des policiers partant à la retraite, l'arrivée de policiers « auxiliaires de sécurité » sous statut « emplois jeunes » qui non seulement nécessitent la présence de fonctionnaires de police pour les encadrer, mais n'ont pas, de plus, les mêmes pouvoirs qu'un véritable policier, sont autant d'éléments qui portent à croire que la mise en place d'une police de proximité au Mans n'est en fait qu'un effet d'annonce et que celle-ci devrait voir le jour à effectif constant. Il lui demande donc de bien vouloir indiquer le nombre de fonctionnaires de police qui seront affectés au commissariat du Mans en précisant, d'une part, ceux qui viendront remplacer les départs à la retraite et, d'autre part, ceux qui seront nommés pour étoffer le nombre de policiers en vue de la mise en place de la police de proximité.

Données clés

Auteur : M. Pierre Hellier

Type de question : Question écrite

Rubrique : Police

Ministère interrogé : intérieur

Ministère répondant : intérieur

Dates :
Question publiée le 19 février 2001
Réponse publiée le 30 avril 2001

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