Question écrite n° 58217 :
obésité

11e Législature

Question de : M. Jean-Pierre Abelin
Vienne (4e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance

M. Jean-Pierre Abelin appelle la plus vive attention de M. le ministre délégué à la santé au sujet des conséquences de l'obésité sur la santé et de son développement. Une vaste enquête menée par la SOFRES et des chercheurs de l'INSERM, en collaboration avec le professeur Basdevant de l'hôpital de l'Hôtel-Dieu, a démontré que le poids moyen des Français avait augmenté de 800 grammes sur les quatre dernières années, depuis 1997, multipliant ainsi les cas d'obésité. Les scientifiques savaient déjà que le poids moyen des populations, en fonction de la taille, avait tendance à s'accroître régulièrement au fil des années dans tous les pays dits industrialisés. Mais cette nouvelle enquête montre de manière impressionnante la progression de la tendance à l'obésité. Selon les critères internationaux, 9,6 % de la population est obèse. Pourtant, l'obésité progresse alors même que le poids est un des sujets de préoccupation fréquent pour nos concitoyens et un thème largement développé, notamment dans la presse féminine. Mais en évoquant la lutte contre le surpoids pour ses conséquences esthétiques, les complications sanitaires de l'obésité vraie sont occultées. De plus, en termes de santé publique, l'obésité est un facteur des risques cardio-vasculaires. En amalgamant le surpoids et l'obésité, la focalisation de la prévention vers les groupes les plus concernés et qui sont, selon cette enquête, de plus en plus nombreux, n'est pas une priorité. C'est pourquoi il lui demande quelles mesures il compte prendre afin de mettre en place des structures de surveillance de l'obésité pour éviter une multiplication des complications de santé pour certaines catégories de la population.

Données clés

Auteur : M. Jean-Pierre Abelin

Type de question : Question écrite

Rubrique : Santé

Ministère interrogé : santé

Ministère répondant : santé

Dates :
Question publiée le 26 février 2001
Réponse publiée le 2 juillet 2001

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