Question de : M. Jacques Masdeu-Arus
Yvelines (12^e circonscription) - Rassemblement pour la République

M. Jacques Masdeu-Arus appelle l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur les vives préoccupations des praticiens ophtalmologistes, relayées par le Syndicat national des ophtalmologistes de France. En effet, comme une étude émanant du ministère de l'emploi et de la solidarité l'a d'ailleurs constaté (Les ophtalmologues : densités géographiques et tendances d'évolution à l'horizon 2020, « études et résultats », n° 83, septembre 2000), le nombre de ces médecins ne cesse de décroître par deux effets conjugués : d'une part l'instauration de l'internat comme seule voie d'accès à la spécialité, d'autre part la diminution programmée du nombre des postes de formateurs. De toutes les catégories de médecins : ce sont les ophtalmologistes qui devraient diminuer le plus, on estime que dans les années à venir seulement cinquante à soixante jeunes devraient sortir de l'internat d'ophtalmologie, ce qui est largement insuffisant pour compenser les départs à la retraite. Ainsi, en 2020, leur nombre devrait être identique à celui de 1980, soit trois mille contre cinq mille aujourd'hui. Conséquence de cette réduction des effectifs avoisinant les 44 %, la population devrait avoir de plus en plus de difficultés à accéder à des soins dans ce secteur de la médecine. Cela est d'autant plus inquiétant que la demande augmente parallèlement pour des raisons liées au vieillissement de la population et à la structure de la pyramide des âges. Afin d'éviter un désastre annoncé de santé publique, il lui demande de prendre des mesures urgentes afin que soit doublé dans les trois ans qui viennent le nombre de postes d'internes formateurs en ophtalmologie.