Question de : M. Jean-Pierre Abelin
Vienne (4^e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance

Dans le contexte actuel de risque de propagation du virus de la fièvre aphteuse en France, M. Jean-Pierre Abelin appelle la plus vive attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la nécessité sanitaire d'entamer une campagne de vaccination, non seulement pour cette maladie qui pourrait décimer une grande partie des cheptels français, mais encore pour d'autres maladies moins médiatiques pour le moment mais qui pourraient un jour avoir des répercussions graves sur les élevages. En effet, notre pays est actuellement dans la crainte d'une propagation de l'épidémie de fièvre aphteuse qui a vu le jour en Grande-Bretagne, et qui vient d'être décelée dans un troupeau d'ovins de l'ouest de la France et soupçonnée dans une exploitation du sud de la Vienne. Après avoir connu la crise engendrée par la maladie de l'encéphalopathie spongiforme bovine, les éleveurs sont confrontés aujourd'hui à la fièvre aphteuse et sont exposés à l'abattage systématique de l'ensemble de leur troupeau, sans d'ailleurs que les résultats des analyses ne démontrent officiellement la présence de la maladie, alors qu'un vaccin existe mais dont la diffusion a été interrompue pour des raisons économiques. Aujourd'hui, certains éleveurs s'inquiètent de l'interruption des aides accordées pour la prophylaxie d'autres maladies comme, par exemple, la Visma Maedi ovine. Par conséquent, il lui demande quelles mesures il envisage de prendre afin de prévenir à l'avenir ces maladies épidémiologiques par la mise en place d'une campagne de vaccination et ainsi d'éviter les conséquences des mesures actuelles d'abattage général des troupeaux et d'enfouissements avec de la chaux des bêtes mortes sans incinération préalale, qui risquent d'entraîner la résurgence du virus et l'apparition d'autres maladies telles que l'entérotoxémie ou le clostridium. De plus, il souhaiterait connaître sa position sur les dernières déclarations d'associations écologistes s'interrogeant sur les effets néfastes pour la santé des fumées d'incinération des bêtes infectées et sur la non-garantie de l'éradication totale du virus par cette méthode.