Question écrite n° 59230 :
fonctionnement

11e Législature
Question signalée le 4 février 2002

Question de : M. Jacques Masdeu-Arus
Yvelines (12e circonscription) - Rassemblement pour la République

M. Jacques Masdeu-Arus appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les préoccupations de nombreux professeurs et de parents d'élèves confrontés, dans les collèges, à une dégradation des conditions d'enseignement provoquée par le niveau insuffisant de la dotation horaire globale (DHG). C'est le cas au collège Jean-Jaurès de Poissy dans les Yvelines où les représentants des enseignants et des parents d'élèves élus au conseil d'administration sont très inquiets par la réduction continue de la dotation horaire globale attribuée à cet établissement. Ils viennent, en effet, d'avoir connaissance de la DHG prévue pour la prochaine rentrée scolaire : fixée à 910,5 heures, elle est très insuffisante et semble avoir été prise en sous-estimant les effectifs de l'an prochain dans un collège dont le nombre des élèves avoisine le millier. Cette situation est, à plus d'un titre, lourde de conséquences. Elle aboutit, en premier lieu, à surcharger les classes, particulièrement en sixième et en cinquième, où l'on trouve parfois près de 30 élèves. Cette situation est d'autant plus pénalisante dans un établissement classé en « zone de prévention de la violence », où certains élèves nécessitent un suivi particulier (les lacunes éducatives se conjuguent parfois à des problèmes de discipline). Inévitablement, les objectifs éducatifs sont plus difficiles à atteindre, au détriment des conditions de travail des équipes pédagogiques et de l'accès au savoir. En second lieu, la DHG, visiblement basée sur une sous-estimation du nombre des élèves à la rentrée prochaine, ne permet pas une application optimale des nouveaux programmes mis en place par le ministère de l'éducation nationale. Par exemple, si le gouvernement souligne l'intérêt des séquences à effectifs allégés en sciences de la vie et de la terre, le collège Jean-Jaurès ne peut les mettre en oeuvre sans, parallèlement, surcharger les classes dans les autres disciplines. De même, la réduction régulière de la partie « dotation qualitative » de la DHG (10 heures de moins cette année), ne facilite pas la réalisation, dans de bonnes conditions, des projets éducatifs d'établissement. En dernier lieu, l'insuffisance de la dotation horaire ne favorise pas l'ouverture de structures pour les élèves en difficulté dans un collège pourtant classé en « zone de prévention de la violence ». Les conditions d'attribution de la DHG devraient être parfaitement transparentes, équitables entre les différents établissements et basées sur un seul critère objectif : donner aux corps enseignants les moyens de mener à bien leurs responsabilités pédagogiques en tenant compte d'une estimation des effectifs à la prochaine rentrée scolaire. Il convient de souligner qu'une réduction de la DHG pénalise, à terme, l'enseignement public en incitant certains parents à inscrire leurs enfants dans des écoles privées. Compte tenu de ces différents éléments, il lui demande de prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à cette situation en allégeant les classes grâce à une revalorisation de la dotation horaire globale. Il souhaiterait ainsi que le collège Jean-Jaurès de Poissy bénéficie, à la rentrée scolaire 2001, d'au moins 26 heures supplémentaires qui pourraient permettre l'ouverture d'une division supplémentaire en sixième.

Données clés

Auteur : M. Jacques Masdeu-Arus

Type de question : Question écrite

Rubrique : Enseignement secondaire

Ministère interrogé : éducation nationale

Ministère répondant : éducation nationale

Signalement : Question signalée au Gouvernement le 4 février 2002

Dates :
Question publiée le 26 mars 2001
Réponse publiée le 11 février 2002

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