Question écrite n° 59687 :
chimie

11e Législature

Question de : M. Maxime Gremetz
Somme (1re circonscription) - Communiste

M. Maxime Gremetz attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'industrie sur le fait que la direction de Procter et Gamble a convoqué le comité d'entreprise pour lui faire part d'une annonce de la compagnie. Celle-ci précise que, durant ces derniers mois, les volumes sont restés « plats », que les parts de marché et les profits ne sont pas à la hauteur espérée. La raison essentielle pour la direction serait le surcoût de ses produits et le faible succès de ses initiatives (pour Amiens : les déodorants). Cette conjoncture n'apporterait pas suffisamment de valeurs aux actionnaires. En 1999, la société avait mis en place l'organisation 2005 afin d'augmenter encore plus les parts de marché et les profits. Cela s'est traduit, entre autre, par la suppression de 15 000 emplois et 10 usines. Pour la société, cela n'est pas suffisant. Elle a décidé de supprimer 9 600 emplois dans le monde, en plus des 7 800 restants dans le cadre de l'organisation 2005. Cela représente 15 % de l'effectif. Sur le total des suppressions d'emplois, 40 % concernent le personnel USA et 60 % le reste du monde, deux tiershors usine et un tiers lié aux usines. Elle précise qu'il y a beaucoup de travail à faire en Europe de l'Ouest en terme de positionnement sur les prix. Les répercussions concrètes seront connues vers la mi-mai. Il estime que cette troisième restructuration est inacceptable. En effet, les profits augmentent d'année en année. Procter et Gamble France représente avec 2509 salariés, un chiffre d'affaires de 6,5 milliards et un bénéfice net de 252 millions de francs, soit 100 438 francs par salarié. Cette politique du profit à court terme, pour une minorité d'actionnaires, est destructrice des capacités de production. Par aileurs, les syndicats ont protesté sur le fait que les représentants du personnel apprennent cette information par le biais de la presse. A ce jour, la direction n'a pas précisé si Amiens sera touché. Mais l'inquiétude est grande. Il lui demande déjà fortement de faire un point précis de la situation dans le bassin d'emploi d'Amiens déjà fortement touché avec Magneti Marelli Honeywell, et Whirlpool où 6 000 suppressions d'emplois dans le groupe sont annoncées. Sans attendre, il lui demande d'organiser une rencontre avec les directions de ces entreprises, les syndicats, les élus locaux et les députés d'Amiens.

Données clés

Auteur : M. Maxime Gremetz

Type de question : Question écrite

Rubrique : Industrie

Ministère interrogé : industrie

Ministère répondant : industrie

Dates :
Question publiée le 9 avril 2001
Réponse publiée le 18 juin 2001

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