Question écrite n° 59725 :
sages-femmes

11e Législature

Question de : M. Laurent Cathala
Val-de-Marne (2e circonscription) - Socialiste

M. Laurent Cathala * souhaite attirer l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur la situation préoccupante de plus de 15 000 sages-femmes qui exercent dans notre pays. La mission de ces « piliers incontournables des maternités » recouvre un vaste champ d'activités qui comprend aussi bien le suivi des grossesses, des accouchements, la préparation à l'accouchement, la surveillance échographique des grossesses normales, les suites de couches, la surveillance des nouveau-nés et la rééducation périnéale. Enfin, elles participent de manière active aux activités des centres de planification familiale, des centres d'AMP et des centres de diagnostic anténatal. Conscient de leur rôle et de leur responsabilité au sein de la chaîne de soins, la forte mobilisation de l'ensemble de ce personnel, qui est une première du genre, exprime un profond et large mal-être qui prend en compte différentes dimensions de leur profession. La dégradation de leurs conditions de travail conjuguée à un alourdissement de leur charge de travail, des rémunérations qui ne semblent pas avoir suivi l'évolution de leurs conditions d'exercice et l'accroissement de leurs responsabilités, expliquent en grande partie ce profond malaise ressenti par les sages-femmes. Leurs attentes, nombreuses et légitimes, portent avant tout sur une reconnaissance effective de l'aspect médical de leur profession, la reconnaissance du caractère universitaire de leur diplôme, un réajustement de leur rémunération en fonction de leurs degrés de responsabilités et de leurs compétences et enfin une véritable augmentation de leurs effectifs. Concernant plus particulièrement la reconnaissance de leurs diplômes comme universitaires, les sages-femmes souhaitent que leur première année d'études soit commune avec celles des étudiants en médecine et en dentaire. En outre, elles revendiquent le fait d'accéder à un réel niveau bac + 4, ce qui leur est actuellement refusé au motif que leurs quatre années d'études comprennent deux années de stage et non uniquement des cours. Par conséquent, il lui demande quelles mesures il envisage de prendre à ce sujet afin d'aboutir à une réelle reconnaissance de leur profession et de leur rôle essentiel pour la qualité et la sécurité des soins dispensés aux femmes et aux enfants.

Données clés

Auteur : M. Laurent Cathala

Type de question : Question écrite

Rubrique : Professions de santé

Ministère interrogé : santé

Ministère répondant : santé

Dates :
Question publiée le 9 avril 2001
Réponse publiée le 6 août 2001

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