Question écrite n° 60289 :
maladies du bétail

11e Législature

Question de : M. Jean-Pierre Abelin
Vienne (4e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance

M. Jean-Pierre Abelin attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les conséquences économiques, sociales et humaines dramatiques pour les éleveurs français suite aux crises successives de l'ESB et de l'épizootie de fièvre aphteuse. En effet, à la crise de l'ESB s'est ajoutée ces dernières semaines celle de la fièvre aphteuse. Les répercussions en terme d'image et de marché en sont considérables et les conséquences économiques redoutables. L'ensemble de la filière fait face aujourd'hui à un triple effondrement. En premier lieu, les consommateurs perdent confiance, et ce phénomène paraît plus durable que lors de la crise de 1996. Il se traduit par une chute de la consommation de l'ordre de 30 % depuis octobre, alors même que la consommation de viande bovine avait rattrapé son niveau d'avant 1996. Puis, les exportations s'effondrent, du fait de la fermeture de nombreux marchés et des diverses mesures d'embargos prises même si elles ont été levées dernièrement, tant en raison de l'ESB que de la fièvre aphteuse. Pour finir, il faut ajouter que le cours du prix des animaux et de 25 % à 30 % inférieur à la normale. Actuellement, les débouchés aux abattoirs sont limités, et ceux des marchés extérieurs inexistants. Le rachat des bêtes dans le cadre du retrait-destruction se fait aux environs de 11,30 francs le kilo contre 17 francs le kilo avant la crise. Les éleveurs peuvent ainsi perdre 1 500 à 2 500 francs par tête de bétail. Dans ce contexte c'est la survie même de tout un secteur d'activité agricole qui se trouve menacée. C'est pourquoi, il lui demande s'il a l'intention de mettre en application certaines propositions qui lui avait été faites lors de précédents débats à l'Assemblée nationale telles que l'indemnisation des éleveurs sur la base d'un prix correspondant au cours du marché avant la crise, la prise en charge effective des cotisations sociales, des intérêts d'emprunts et des reports des annuités en capital, le soutien direct au revenu des éleveurs, le contrôle drastique des importations de viande en provenance des pays qui ne seraient pas imposés par la même règle de sécurité et la mise en place rapide d'un véritable plan protéines végétales, faisant suite à l'interdiction des farines animales, afin de réduire notre dépendance à l'égard des importation américaines. Enfin il lui demande dans quels délais il compte indemniser les éleveurs qui, à ce jour, n'ont toujours pas reçu d'aides substantielles.

Données clés

Auteur : M. Jean-Pierre Abelin

Type de question : Question écrite

Rubrique : Élevage

Ministère interrogé : agriculture et pêche

Ministère répondant : agriculture et pêche

Dates :
Question publiée le 23 avril 2001
Réponse publiée le 17 décembre 2001

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