Question de : M. Dominique Paillé
Deux-Sèvres (4^e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance

Depuis plus de six mois, les éleveurs français sont confrontés à une crise économique, sociale et humaine sans précédent et sans commune mesure avec celle qu'ils ont connues en 1996. A la crise de l'ESB s'est ajoutée ces dernières semaines celle de la fièvre aphteuse. Les répercussions en termes d'image et de marché sont considérables et les conséquences économiques redoutables. L'ensemble de la filière fait face aujourd'hui à un triple effondrement : de la confiance des consommateurs, des exportations et du cours des animaux (les éleveurs peuvent perdre entre 1 500 et 2 500 francs par tête de bétail). Dans ce contexte, c'est la survie de tout un secteur d'activité agricole qui se trouve menacée. Selon le ministère de l'agriculture, 100 000 exploitations bovines (sur un total de 370 000) sont aujourd'hui en sursis, les autres connaissant également de sérieuses difficultés de trésorerie. La gestion de la crise de la « vache folle » peut à certains égards être qualifiée de hasardeuse et les réponses en termes de soutien financier ne sont que partielles et peu convaincantes. Les enveloppes restent largement inférieures au coût réel de la crise. Les aides directes sont limitées. Quant à leur versement, il est toujours attendu. Le signal fort que souhaitent les éleveurs du Gouvernement ne s'est toujours pas réalisé. M. Dominique Paillé * demande à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche les mesures de soutien qu'il envisage de prendre pour sauvegarder nos élevages.