Question écrite n° 61251 :
carburants

11e Législature

Question de : M. Thierry Mariani
Vaucluse (4e circonscription) - Rassemblement pour la République

M. Thierry Mariani appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les risques inflationnistes qui pèsent actuellement sur le prix de l'essence à la pompe. En effet, à l'approche de la période estivale, bien nommée par les économistes une « driving scason » au cours de laquelle des quantités de carburants plus importantes sont consommées (les Français multipliant les déplacements), on constate un déséquilibre de l'offre et de la demande qui provoque aux Etats-Unis comme en France une progression des cours du baril du brut. Si outre-Atlantique cette situation est provoquée par une réduction du volume des stocks d'essence américains (ces stocks sont tombés à 193,9 millions de barils fin avril 2001) les répercussions du marché new-yorkais (à la fin du mois d'avril, le prix de l'essence a atteint le niveau historique de 1,163 dollar le gallon), sur les prix pratiqués dans les stations services française sont directes. Ainsi, dans notre pays, les prix à la pompe ont progressé de 9 à 14 centimes le litre entre le 13 et le 20 avril et pourraient prochainement atteindre la barre fatidique des 8 francs le litre. L'ensemble de la population supporte de plus en plus difficilement le coût du carburant qui réduit d'autant leur budget, alors que les déplacements en voiture sont bien souvent une nécessité. Il ne faut pas oublier que la raison principale du coût élevé de l'essence est le niveau élevé de taxes pratiquées par le Gouvernement, la part des prélèvements atteignant 75 % du prix d'un litre de carburant. Si le Gouvernement a mis en place, après les pressions de nombreux professionnels, un dispositif permettant une plus grande souplesse dans la TIPP, cette mesure ne semble pas suffisante et n'a pas démontré son efficacité. C'est la raison pour laquelle, il lui demande quelles mesures il a l'intention de prendre afin que les Français n'aient pas à supporter, cet été, une nouvelle flambée du prix de l'essence, compte tenu de la part déjà très importante de leurs revenus qu'ils consacrent au paiement des impôts directs et indirects auxquels ils sont soumis.

Données clés

Auteur : M. Thierry Mariani

Type de question : Question écrite

Rubrique : Énergie et carburants

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 21 mai 2001
Réponse publiée le 19 novembre 2001

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