Question de : Mme Brigitte Douay
Nord (18^e circonscription) - Socialiste

Mme Brigitte Douay souhaite interroger M. le ministre de l'éducation nationale à propos des orientations de l'avenir du collège et, plus précisément, sur la place des langues anciennes dans la nouvelle réforme du collège. Ainsi, en 5e et en 4e, l'horaire des élèves devrait obligatoirement comporter les enseignements communs et des heures « d'itinéraires de découverte », au nombre de deux par semaine, sur douze semaines dans l'année. Parmi ces « itinéraires de découverte », l'élève devra choisir entre : découverte des langues et civilisations, initiative à la création et aux techniques. En 3e, chaque élève choisira deux options, de 2 heures chacune, parmi : langues et cultures de l'Antiquité, langues et cultures du monde, arts, sciences expérimentales, découverte professionnelle, technologie. Mais les propositions ministérielles ne définissent pas clairement la place du latin et du grec, en 5e, 4e comme en 3e. Les langues anciennes s'ajoutent-elles au dispositif général qui existe actuellement : 2 heures de latin en 5e, 3 heures en 4e, 3 heures de latin ou de grec, 2 heures de latin et 3 heures de grec en 3e ? Ou alors sont-elles incluses dans les « itinéraires de découverte » ? S'achemine-t-on vers une simple ouverture sur le monde antique ou sera-ce une réforme permettant réellement d'approfondir ce qui a été vu en classe ? Car en 2 heures par semaine et pendant un trimestre en 5e et 4e, durant toute l'année en 3e, il semble difficile d'aborder en profondeur les textes originaux, de former de véritables latinistes ou hellénistes. Sur toutes ces questions, elle souhaite donc avoir des éclaircissements et des précisions pour que l'enseignement du grec et du latin garde la place qui doit être la sienne : car il s'agit d'une source essentielle de réflexion et d'éthique tant personnelles que collectives.