Question écrite n° 62359 :
ONU

11e Législature

Question de : M. Jean-Michel Dubernard
Rhône (3e circonscription) - Rassemblement pour la République

M. Jean-Michel Dubernard attire l'attention de M. le ministre délégué à la coopération et à la francophonie sur les suites de la conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés (Bruxelles, 14-20 mai). Deux constats s'imposent : d'une part, le nombre de ces pays a presque doublé en vingt ans, passant de 25 à 49. D'autre part, le développement social est l'un des indicateurs les plus frappants quand on compare la situation de ces pays à celle des pays développés. Autrement dit, les pays riches doivent, comme l'affirment depuis plusieurs années les grandes conférences des Nations unies (le Caire en 1994, Pékin et Copenhague en 1995), consentir un effort plus important pour favoriser l'éducation et la santé des populations. La France, qui a récemment mis en oeuvre des opérations multibilatérales avec différentes agences des Nations unies, semble partager cette idée. Elle a notamment reconnu le rôle fondamental des politiques de population pour agir efficacement sur les ressorts du développement en signant, le 4 septembre 1999, un accord général de partenariat avec le FNUAP. Cet accord a débouché sur la mise en oeuvre de deux programmes concrets, en faveur de la Côte d'Ivoire et de Madagascar. Toutefois, cet accord prévoyait également la tenue de consultations annuelles entre le gouvernement et le FNUAP, ainsi que des consultations locales dans un certain nombre de pays en développement. En conséquence, il lui demande où en sont les opérations multibilatérales en cours, ou à venir. Par ailleurs, il souhaiterait savoir si ces consultations France-FNUAP, qui permettraient d'inscrire durablement les politiques de population au sein du dispositif français, sont programmées. Enfin, la France a fait de l'éducation et de la santé de base, deux piliers de son aide publique au développement. On peut légitimement s'interroger sur la contradiction entre ces objectifs et la déflation constante de l'assistance technique française. Dans le cadre de la réflexion en cours sur la réforme de l'assistance technique, il lui demande comment la France compte répondre aux besoins de ses partenaires, notamment les PMA d'Afrique subsaharienne, en termes de formation et d'affectation en zone rurale de leur personnel de santé et enseignants.

Données clés

Auteur : M. Jean-Michel Dubernard

Type de question : Question écrite

Rubrique : Organisations internationales

Ministère interrogé : coopération

Ministère répondant : coopération

Dates :
Question publiée le 18 juin 2001
Réponse publiée le 6 août 2001

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