Tchad
Question de :
M. François Loncle
Eure (4e circonscription) - Socialiste
Les conditions controversées dans lesquelles s'est déroulée l'élection présidentielle au Tchad, le 20 mai, suscitent une vive inquiétude parmi tous les démocrates et les amis de ce pays africain avec lequel la France entretient une relation particulière. La réélection au premier tour du président sortant, Idriss Deby, soulève en effet maintes interrogations, au point que 8 des 31 membres de la Commission électorale nationale indépendante ont démissionné, en dénonçant les « irrégularités » ayant entaché le scrutin. Les six autres candidats ont évoqué une « fraude massive » et ils ont d'ailleurs déposé un recours collectif en annulation. Depuis cette date, la tension demeure très vive au Tchad, d'autant plus que le pouvoir en place se montre brutal et autoritaire. Il a notamment procédé à des arrestations musclées, interpellant même les candidats de l'opposition et trois de leurs directeurs de campagne. Le principal adversaire du président Deby, M. Ngarledjy Yorongar, affirme avoir été molesté. Les autorités tchadiennes ont également réprimé violemment les manifestations de l'opposition, provoquant la mort d'un jeune militant. Ces violations répétées des droits démocratiques élémentaires du peuple tchadien soulèvent l'indignation. Face à cette situation qui risque de dégénérer en crise encore plus grave, M. François Loncle demande à M. le ministre des affaires étrangères quelle mesures préconise le Gouvernement pour apaiser les tensions et rétablir la confiance entre les Tchadiens.
Auteur : M. François Loncle
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique extérieure
Ministère interrogé : affaires étrangères
Ministère répondant : affaires étrangères
Dates :
Question publiée le 18 juin 2001
Réponse publiée le 6 août 2001