Question écrite n° 64178 :
personnel

11e Législature

Question de : M. Jacques Masdeu-Arus
Yvelines (12e circonscription) - Rassemblement pour la République

M. Jacques Masdeu-Arus appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les vives préoccupations de la police nationale, mises clairement en exergue par le Syndicat national des policiers en tenue (SNPT). En effet, alors que les statistiques ne cessent de souligner l'aggravation constante de la délinquance et l'augmentation des crimes et délits, les forces de l'ordre doivent faire face à une inquiétante dégradation de leurs conditions de travail qui les pénalise dans l'exercice de leurs difficiles missions. Ainsi, nombreux sont les policiers à dénoncer l'insuffisance caractérisée des moyens humains et financiers dont ils disposent ainsi que la dévalorisation de leur profession. Il est vrai que les autorités gouvernementales ne prennent pas les mesures adaptées à la résolution de ces problèmes. Par exemple, malgré la croissance économique constatée en France ces dernières années, le budget de la police nationale est trop faible pour permettre une amélioration conséquente de la situation. De même, les engagements financiers pris par le Gouvernement en faveur des forces de l'ordre n'ont pas été respectés, rendant impossible une application optimale de nouvelles mesures comme la mise en place de la police de proximité. Plus récemment, de nombreux observateurs des problèmes liés à l'insécurité ont dénoncé haut et fort l'inadaptation des dispositions prévues dans le cadre du projet de loi relatif à la sécurité quotidienne. Si ce texte ne parvient pas à doter notre pays des moyens nécessaires à une lutte efficace contre l'insécurité, il ne répond pas non plus aux attentes des forces de l'ordre. Quant à la rémunération des policiers de terrain, cela fait longtemps qu'elle n'a pas été revalorisée de manière conséquente. La situation est tellement grave que le SNPT est sur le point de demander à ses 20 000 adhérents de limiter leurs actions de police, dans le cadre du code de la route, uniquement à la prévention des infractions mineurs. Face au malaise grandissant au sein de la police nationale, il lui demande de répondre d'urgence aux légitimes préoccupations des forces de l'ordre et de faire enfin figurer le lutte contre l'insécurité parmi les priorités du Gouvernement.

Données clés

Auteur : M. Jacques Masdeu-Arus

Type de question : Question écrite

Rubrique : Police

Ministère interrogé : intérieur

Ministère répondant : intérieur

Dates :
Question publiée le 16 juillet 2001
Réponse publiée le 15 avril 2002

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