Question écrite n° 6601 :
médecine scolaire et universitaire

11e Législature

Question de : M. Éric Besson
Drôme (2e circonscription) - Socialiste

Sollicité par des médecins scolaires, M. Eric Besson attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la situation de la médecine scolaire. Le rôle du médecin de l'éducation nationale a beaucoup évolué au cours des dernières années. Il ne se limite pas à effectuer des examens médicaux. Les médecins doivent être en mesure d'évaluer les besoins de la population scolaire et de proposer des programmes adaptés prenant en compte les pathologies dominantes et les facteurs de risques prioritaires. Conseillers techniques des directeurs d'école, des inspecteurs de l'éducation nationale et des chefs d'établissement, ils doivent avoir une bonne connaissance du système éducatif, de ses structures, de son fonctionnement. L'efficacité de leur action repose sur leur capacité à travailler avec l'ensemble de la communauté scolaire pour tenter d'apporter des solutions aux difficultés de plus en plus complexes présentées par les élèves. Une solide formation initiale en santé publique, éducation à la santé, médecine de l'enfant et de l'adolescent apporte aux médecins recrutés par concours ces compétences nouvelles qui font de la médecine scolaire une véritable spécialité. Les médecins embauchés pout effectuer des vacations ne bénéficient pas de cette formation. Le recours à des médecins libéraux, outre l'absence de formation spécifique, pose d'autres problèmes que nous avons déjà connus par le passé et qui ont amené de nombreux responsables à renoncer à faire appel à eux : problème déontologique s'ils exercent à proximité des établissements dont ils ont la charge, manque de disponibilité pour participer aux diverses réunions d'équipe éducative, de commission d'hygiène et de sécurité, de comité d'environnement social..., priorité donnée à leurs patients en cas d'appel urgent, pratique orientée vers une approche individuelle que vers une démarche de santé publique. Sachant que les 20 millions de francs de vacation de médecins permettraient de créer environ 120 équivalents temps pleins, il lui demande de bien vouloir lui préciser si dans le cadre du budget 1998, il envisage la transformation de crédits de vacations en emplois.

Données clés

Auteur : M. Éric Besson

Type de question : Question écrite

Rubrique : Enseignement

Ministère interrogé : éducation nationale, recherche et technologie

Ministère répondant : éducation nationale, recherche et technologie

Dates :
Question publiée le 24 novembre 1997
Réponse publiée le 2 février 1998

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