Question écrite n° 67917 :
durée du travail

11e Législature

Question de : M. Jean Tiberi
Paris (2e circonscription) - Rassemblement pour la République

M. Jean Tiberi attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur les conséquences négatives de la mise en application à partir du 1er janvier 2002 de la réduction du temps de travail pour tous les personnels soignants du secteur hospitalier public, notamment ceux des hôpitaux généraux. En ce qui concerne les médecins, il remarque tout d'abord que la nécessaire - bien qu'apparemment insuffisante - augmentation du numerus clausus (nombre d'étudiants accédant à la deuxième année de médecine) qui semble avoir été décidée par le Gouvernement ne portera ses fruits, en termes de disponibilité effective de nouveaux médecins formés, que dans une dizaine, voire une quinzaine d'années, compte tenu de la durée des études médicales. Dans la mesure où l'on recense déjà, dans les hôpitaux français, plus de 3 000 postes vacants de praticiens hospitaliers, il lui demande si le passage aux 35 heures hebdomadaires - auquel les médecins du secteur public ne semblent pas opposés, sur le principe, étant donnée l'énorme charge de travail assumée actuellement par un grand nombre d'entre eux (jusqu'à 70 heures par semaine, avec de fortes variations, cependant, en fonction des spécialités) ne risque pas, à brève échéance, de signifier une augmentation néfaste de la « file d'attente » ainsi qu'une brutale baisse de l'accès aux soins pour l'ensemble de nos concitoyens.

Données clés

Auteur : M. Jean Tiberi

Type de question : Question écrite

Rubrique : Fonction publique hospitalière

Ministère interrogé : santé

Ministère répondant : santé, famille et personnes handicapées

Date :
Question publiée le 22 octobre 2001

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