Internet
Question de :
Mme Anne-Marie Idrac
Yvelines (3e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance
Mme Anne-Marie Idrac attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé à propos du contenu du site Internet tasanté.com qui bénéficie du soutien du Gouvernement à travers son partenariat avec le Centre français d'éducation pour la santé. L'objectif de ce site est de faire de la prévention et de l'information en direction des jeunes, notamment en matière de sexualité, contraception, maladies sexuellement transmissibles, mais aussi toxicomanies. Si une telle information est indispensable, elle doit être faite en respectant le public auquel elle s'adresse, particulièrement lorsqu'il s'agit de jeunes dont la sensibilité pourrait être facilement heurtée par des propos choquants ou racoleurs. Si certaines rubriques du site tasanté.com ne soulèvent pas de telles objections, notamment s'agissant de celles traitant de questions d'ordre médical, d'autres, en revanche, sont clairement inadmissibles, en particulier l'intervention d'une actrice pornographique pour parler de sexualité. Une telle démarche risque en effet de véhiculer chez des jeunes, dont l'esprit critique n'est pas nécessairement encore affirmé, l'idée que relation sexuelle rime avec pornographie, ce qui contribue au développement de comportements violents soulignés depuis quelques années par les psychologues et sociologues. Alors que le Gouvernement, qui vient de lancer un site Internet pour signaler les sites ou services illicites, affiche sa volonté de lutter contre ceux qui contreviennent aux lois sur la protection des mineurs, il serait souhaitable qu'il fasse preuve de plus de vigilance s'agissant des sites qu'il cautionne. En conséquence, elle souhaiterait connaître l'opinion du Gouvernement sur le contenu de ce site et ses intentions à ce sujet.
Auteur : Mme Anne-Marie Idrac
Type de question : Question écrite
Rubrique : Télécommunications
Ministère interrogé : santé
Ministère répondant : santé
Dates :
Question publiée le 28 janvier 2002
Réponse publiée le 4 mars 2002