Algérie
Question de :
Mme Odile Saugues
Puy-de-Dôme (1re circonscription) - Socialiste
Au cours de cette dernière année, l'Algérie a connu la période de violence la plus meurtrière depuis le début du conflit il y a cinq ans. Depuis quelques mois cette violence a pris une tournure encore plus terrifiante avec les massacres collectifs de civils. Des milliers de personnes ont été massacrées avec une brutalité hors du commun. Certains parmi eux qui ont eu la chance d'échapper à leurs assaillants, et d'éviter ainsi d'être égorgés ou brûlés vifs dans leur maison, ont rejoint les postes des services de sécurité voisins et appelé au secours. En vain. Leurs appels au secours n'ont été entendus ni chez eux, ni au-delà de leurs frontières nationales. Quelque 80 000 personnes ont été ainsi tuées dans l'indifférence de la communauté internationale. Les déclarations récentes du secrétaire général de l'ONU, du Haut Commissaire aux droits de l'homme et du HCR (Haut Commissariat pour les réfugiés) condamnant les massacres civils et les autres violations des droits de l'homme en Algérie ont ouvert une brèche dans le mur du silence qui avait jusque-là entouré la crise. Les mots, toutefois, ne suffisent pas. Il est maintenant temps que les mesures concrètes soient prises afin d'arrêter l'engrenage de la violence et d'assurer la protection de la population civile. Pour trouver une solution à cette situation tragique, il est nécessaire qu'une enquête internationale soit menée et que toute la lumière soit faite pour établir les faits, examiner les responsabilités et formuler des recommandations concernant les massacres et d'autres atrocités commis par toutes les parties du conflit. Mme Odile Saugues demande à M. le ministre des affaires étrangères si une telle initiative sera prise par la France.
Auteur : Mme Odile Saugues
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique extérieure
Ministère interrogé : affaires étrangères
Ministère répondant : affaires étrangères
Dates :
Question publiée le 12 janvier 1998
Réponse publiée le 23 mars 1998