Question au Gouvernement n° 1192 :
établissements publics

11e Législature

Question de : M. Jean-Michel Dubernard
Rhône (3e circonscription) - Rassemblement pour la République

Question posée en séance, et publiée le 10 mars 1999

M. le président. La parole est à M. Jean-Michel Dubernard.
M. Jean-Michel Dubernard. Monsieur le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale, un vent de fronde souffle sur l'hôpital public, qui se désespère de ne pas voir appliquer la bonne ordonnance d'avril 1996. Toutes les catégories de médecins préparent des mouvements de protestation. Ils sont tous dans l'attente de quelque chose. Les étudiants attendent la réforme des études médicales. Les internes attendent les arrêtés qui définiront le statut amélioré que vous leur avez promis. Quant aux praticiens hospitaliers, dans les CHU comme dans les hôpitaux généraux, ils comptent sur de vraies mesures et surtout des échéances.
Monsieur le secrétaire d'Etat, alors que vous nous avez habitués à beaucoup de vivacité (Sourires), nous sommes surpris par cet immobilisme. Que se passe-t-il ? Pourquoi n'avancez-vous pas ? Qui vous empêche d'agir comme nous savons que vous aimeriez le faire ? (Applaudissements sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République et sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance et du groupe Démocratie libérale et Indépendants.)
Un député du groupe du Rassemblement pour la République. On veut des noms !
M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale.
M. Bernard Kouchner, secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale. Qui m'empêche d'agir ? Mais personne !
(Exclamations sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République, du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance et du groupe Démocratie libérale et Indépendants.) D'ailleurs, nous agissons.
Sur les études médicales, mes services et ceux de l'éducation nationale ont travaillé avec les doyens et les enseignants sur les deuxième et troisième cycles. Nous avançons dans la concertation, avec les représentants des étudiants et des internes. Vous le savez, depuis vingt ans, rien n'a été fait pour réformer les études médicales et les médecins eux-mêmes jugent la formation très insatisfaisante. Vous avez donc raison de nous presser. Mais ce n'est pas simple. Il faut beaucoup se parler, nous continuons de le faire. Quant à la réforme de l'internat, elle est en cours.
Par ailleurs, nous recevons les praticiens hospitaliers. Toutes les catégories de personnes sont surchargées par de nouvelles tâches rendues nécessaires pour renforcer la sécurité sanitaire. Nous voyons comment prendre en charge les préoccupations de chaque catégorie.
Nous avons commencé par les aides-soignants - c'était une urgence. Nous avons également réformé la garde, aspect pénible du métier, en accord avec les urgentistes.
Reste effectivement le statut des praticiens. Nous leur avons fait de nombreuses propositions. Ils pourraient, par exemple, bénéficier d'une plus grande disponibilité, qui leur permettrait de travailler dans plusieurs établissements avec une prime. Par ailleurs, nous envisageons une simplification du concours de praticien hospitalier pour qu'un seul concours ouvre les postes à temps partiel et à temps plein.
Je serais très heureux de vous tenir informé plus souvent, monsieur le député. Sachez, en tout cas, que nous avançons avec les praticiens. Je connais leur impatience, que je trouve bien souvent légitime. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.)

Données clés

Auteur : M. Jean-Michel Dubernard

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Établissements de santé

Ministère interrogé : santé et action sociale

Ministère répondant : santé et action sociale

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 10 mars 1999

partager