Question orale n° 1126 :
POS

11e Législature

Question de : M. Pierre-Christophe Baguet
Hauts-de-Seine (9e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance

M. Pierre-Christophe Baguet souhaite interroger Mme la ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement sur le futur aménagement des terrains Renault et plus précisément de ceux situés sur Boulogne-Billancourt, trois questions se posant avec acuité : le problème des zones inondables, la densité du programme envisagé et la desserte par les transports en commun. Personne ne semble s'inquiéter aujourd'hui du fait que 70 % du « trapèze » (c'est-à-dire la partie continentale boulonnaise des terrains Renault) soient situés en zone inondable. Le préfet des Hauts-de-Seine a reconnu cette situation lors du conseil municipal extraordinaire du 18 novembre 1999 sans pour autant se prononcer sur les autorisations de construction. Boulogne-Billancourt a connu la terrible crue de 1910 ; il lui semblerait raisonnable de ne pas l'oublier. En ce qui concerne la question de la densité de l'aménagement, le schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF) fixait à 107 000 habitants la population sur Boulogne-Billancourt à échéance de 2015 (terrains Renault aménagés compris). Or, ce chiffre est déjà atteint. Il passera à 110 000 dans les semaines à venir avec la livraison de deux ZAC en cours d'achèvement et à 129 000 en 2015. Malgré cela, le préfet des Hauts-de-Seine a décidé, le 4 octobre 1999, d'augmenter la constructibilité sur les terrains Renault uniquement boulonnais à un million de mètres carrés dont 500 000 mètres carrés de logements. Dans ces conditions, une révision d'urgence du SDRIF s'impose. Enfin, la préservation de l'environnement des zones à aménager passe par la desserte prioritaire en transports en commun, alors que les quais souffrent déjà du passage quotidien de 40 000 véhicules. La ville a dû examiner dans la précipitation le plan de déplacements urbains (PDU) ; le contrat de plan Etat-région n'évoque que l'aménagement en surface de la RN 10, mitoyenne des terrains Renault, laquelle souffre du passage de 65 000/véhicules jour. La programmation de tels aménagements urbains nécessite une politique ambitieuse en matière de transports. C'est dans cet esprit qu'il revendique depuis 1994 la création d'un accès en métro des terrains Renault ainsi que de toute la partie sud de la ville, et l'enfouissement de la RN 10 entre la porte de Saint-Cloud et le pont de Sèvres. L'existence de friches industrielles étendues sur cette partie de la ville permettrait de réaliser plus facilement ces grands aménagements de desserte. Il serait bon de saisir cette opportunité et de donner à la RATP et à la direction régionale de l'équipement des orientations en ce sens. Il la remercie des réponses qu'elle voudra bien apporter aux interrogations suscitées par l'aménagement de ces terrains.

Données clés

Auteur : M. Pierre-Christophe Baguet

Type de question : Question orale

Rubrique : Urbanisme

Ministère interrogé : aménagement du territoire et environnement

Ministère répondant : aménagement du territoire et environnement

Date : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue au Journal officiel du 22 mai 2000

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