Question de : M. Alain Bocquet
Nord (20^e circonscription) - Communiste

Depuis janvier 1996,M. Alain Bocquet attire l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur la nécessaire restauration de la fameuse tour abbatiale de Saint-Amand-les-Eaux, classée monument historique depuis 1846. Vestige d'une abbaye bénédictine fondée au xviie siècle, elle constitue une véritable curiosité architecturale par son ornementation exubérante et par sa hauteur impressionnante de quatre-vingt-deux mètres. Cette tour menace dangereusement de s'effondrer. Unique en son genre, elle mériterait une intervention immédiate et sa restauration. En décembre 1997, en réponse à son intervention, le ministère s'engageait, après avoir annoncé le lancement de deux études complémentaires, à faire à la commission supérieure des monuments historiques des propositions concrètes. Le 7 décembre 1998, la commission supérieure des monuments historiques (section travaux) donnait un avis favorable pour la restauration des façades de la tour Saint-Etienne de Saint-Amand-les-Eaux, sous réserve d'une étude complémentaire. En 1999, une campagne de sensibilisation de l'opinion et des autorités publiques « ma tour vaut le détour », a recueilli un écho très positif. Des milliers de signataires en provenance de toute l'Europe se sont prononcés pour la restauration urgente de la tour. La plupart des ministres et de nombreuses personnalités régionales ont signifié, par courrier, leur intérêt pour la restauration de ce monument exceptionnel. En 2000, on a pu se féliciter de la restauration de la façade de l'échevinage, ancienne porte de l'abbaye, où ont pu être réalisés des essais et analyses en vue de la restauration de la tour. Ces travaux ont été financés conjointement par l'Etat, le département et la ville. Cependant, les choses continuant de traîner en longueur, le conseil municipal de Saint-Amand-les-Eaux a délibéré, dans sa séance du 17 octobre 2000, pour financer pendant six ans, à hauteur de 3 millions de francs par an (soit 18 millions), une participation à un projet de restauration complète de la tour abbatiale qu'on peut estimer à cent millions. Cette somme pourrait être rassemblée dans le cadre d'un plan pluriannuel de financement, étalé sur six années, auquel pourraient participer la ville qui s'est déjà engagée, l'Etat qui pourrait être l'élément déclencheur, le département, la région et éventuellement des fonds européens qui pourraient être demandés dans le cadre de la fin de l'« objectif 1 ». Il lui demande quelles mesures concrètes elle compte mettre en oeuvre pour réaliser au plus tôt ce projet de restauration de la tour abbatiale de Saint-Amand-les-Eaux qui ne peut plus attendre, compte tenu de la dangerosité de la situation actuelle et des grands risques qui pèsent sur son existence même, sans compter l'intérêt culturel et touristique de ce monument.