Question écrite n° 100410 :
code de la route

12e Législature

Question de : M. Christian Vanneste
Nord (10e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Christian Vanneste souhaiterait attirer l'attention de M. le ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer sur le contrôle sanction automatique des véhicules étrangers. Depuis la mise en place du dispositif de contrôle sanction automatique, on a pu constater qu'environ 12 % des infractions sont commises par des véhicules étrangers, alors qu'ils représentent 10 % du trafic. Un accord a récemment été conclu avec le ministre des transports allemand, Wolfgang Tienfensee, donnant la possibilité d'interroger les fichiers nationaux d'immatriculation et d'adresser des contraventions. Il souhaite savoir s'il est question de conclure le même accord avec d'autres membres de l'Union.

Réponse publiée le 29 août 2006

Le contrôle sanction automatisé a montré, depuis la décision prise en octobre 2003 par le Gouvernement, que ses effets étaient très positifs sur le comportement des automobilistes avec une baisse constante du nombre de tués et de blessés sur nos routes et une réduction sensible de la vitesse moyenne. Toutefois, dans le cadre juridique actuel, les infractions commises par les véhicules immatriculés à l'étranger relèvent de procédures lourdes qui n'ont d'effet que dans des délais relativement longs. En l'absence d'une législation européenne dans ce domaine et dans le respect du droit international, la France ne peut poursuivre d'office, dans leur pays de résidence, les conducteurs étrangers objets d'une contravention relevée à l'aide du système automatisé. Pour palier ce traitement inéquitable des conducteurs en infraction, la France s'est engagée dans des négociations bilatérales avec les pays frontaliers afin d'obtenir ce droit de poursuite, permettant dans un premier temps l'envoi d'avis de contravention aux titulaires de certificats d'immatriculation étrangers. En avril 2005, un premier accord a été signé avec les autorités luxembourgeoises, et les ressortissants de ce pays ayant commis un excès de vitesse reçoivent aujourd'hui un avis de contravention. Le taux de paiement spontané est proche des chiffres français, c'est-à-dire environ 60 %. Des négociations menées conjointement par le ministère des transports, par la chancellerie et le ministère des affaires étrangères sont en cours avec tous les autres pays. Un accord a été conclu avec l'Allemagne le 14 mars 2006 et les négociations devraient prochainement aboutir avec l'Espagne.

Données clés

Auteur : M. Christian Vanneste

Type de question : Question écrite

Rubrique : Sécurité routière

Ministère interrogé : transports, équipement, tourisme et mer

Ministère répondant : transports, équipement, tourisme et mer

Dates :
Question publiée le 18 juillet 2006
Réponse publiée le 29 août 2006

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