budget
Question de :
M. Yvan Lachaud
Gard (1re circonscription) - Union pour la Démocratie Française
M. Yvan Lachaud attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur d'une part, l'obligation - inscrite dans la loi - des communes à voter impérativement le budget dans des délais stricts alors que, d'autre part, le Trésor public n'est tenu à aucun délai officiel pour fournir les informations indispensables à l'établissement dudit budget. L'administration fiscale est mise en accusation par des élus victimes de sa lourdeur et de son manque de réactivité, plongeant certaines communes dans des situations financières périlleuses. Il lui demande, par conséquent, s'il envisage d'intervenir sur le fond de ce problème, en contraignant le Trésor public à communiquer plus en amont et de manière plus rigoureuse toutes les informations essentielles à l'élaboration du budget communal en corrélation avec le calendrier fiscal, pour éviter d'en arriver - particulièrement pour les communes les plus pauvres - à des conséquences budgétaires dramatiques.
Réponse publiée le 2 janvier 2007
L'article L. 1612-2 du code général des collectivités territoriales prévoit, dans le cas d'une absence de communication avant le 15 mars à l'organe délibérant d'informations indispensables à l'établissement du budget, que ce dernier dispose d'un délai de quinze jours à compter de cette communication pour arrêter le budget. Si la loi ne fixe pas à l'administration un délai de transmission, dont le non respect serait assorti de sanction, elle est néanmoins interprétée par l'administration comme prescrivant une règle de bonne gestion. En pratique, l'administration fiscale se mobilise pour évaluer le montant des bases prévisionnelles le plus tôt possible et avec le maximum de rigueur. Ainsi, pour le département du Gard, les états de notification des bases prévisionnelles de 2006 des communes ont été transmis par la trésorerie générale à la préfecture le 3 mars 2006, pour notification aux collectivités concernées. L'établissement de ces états est précédé de contrôles approfondis effectués dans des délais restreints, et qui doivent tenir compte des mesures nouvelles des lois de finances de fin d'année, des délibérations pouvant être prises par les collectivités au mois de janvier et des déclarations déposées par les entreprises nouvelles. La qualité des informations transmises permet ainsi de réduire le plus possible les écarts entre bases notifiées et bases taxées, et d'éviter des erreurs susceptibles de modifier le niveau de la pression fiscale et la répartition de la charge fiscale entre les contribuables. Toutefois, lorsque des écarts significatifs apparaissent entre les bases prévisionnelles et les bases effectivement taxées, notamment en cas de déclarations rectificatives de la part d'entreprises, l'administration en informe les collectivités concernées au moyen d'un nouvel état de notification des bases, leur permettant ainsi de revoir, si elles le souhaitent, leur taux d'imposition.
Auteur : M. Yvan Lachaud
Type de question : Question écrite
Rubrique : Communes
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 8 août 2006
Réponse publiée le 2 janvier 2007