Question écrite n° 103785 :
montant des pensions

12e Législature

Question de : M. Daniel Boisserie
Haute-Vienne (2e circonscription) - Socialiste

M. Daniel Boisserie appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les retraites agricoles des anciens exploitants agricoles. Elles restent parmi les plus faibles de notre société. Les organisations représentant les anciens exploitants demandent la prise en compte des vingt-cinq meilleures années de cotisations pour le calcul des retraites, l'augmentation des retraites de base en rapport avec l'augmentation du coût de la vie, l'application pour les titulaires des plus petites retraites des dispositions prévues par la réforme des retraites de 2003, la révision des conditions d'attribution des retraites complémentaires afin d'en permettre l'accès aux exploitants ayant eu une carrière principale en agriculture au prorata des années de chef d'exploitation. Il lui demande donc de lui indiquer la position du Gouvernement sur ce dossier.

Réponse publiée le 2 janvier 2007

Afin que la solidarité nationale s'exerce toujours plus vis-à-vis des retraités agricoles, M. le Président de la République a décidé de poursuivre la revalorisation des retraites des agriculteurs les plus modestes. Ainsi, au 1er janvier 2007, la durée minimale d'activité de non-salarié agricole nécessaire pour bénéficier des revalorisations sera abaissée à vingt-deux ans et demi et la décote par année manquante par rapport à la carrière complète sera fixée à 5,5 % par an. 300 000 retraités en bénéficieront pour un coût de 162 millions d'euros. Au 1er janvier 2008, cette décote sera abaissée à 4 % par an. Les 300 000 personnes en bénéficieront pour un coût annuel global de 205 millions d'euros. Ces mesures, attendues depuis longtemps, montrent clairement la détermination du Gouvernement à soutenir une agriculture essentielle à la vitalité des territoires. S'agissant de la retraite complémentaire obligatoire (RCO), la loi n° 2002-308 du 4 mars 2002 a créé un régime complémentaire obligatoire par répartition pour les non-salariés agricoles en activité en qualité de chefs d'exploitation ou d'entreprise agricole. Du bilan établi par le Conseil supérieur des prestations sociales agricoles, conformément aux dispositions de l'article 5 de la loi du 4 mars 2002, il apparaît que la mise en place de la RCO apporte, en moyenne, un complément de revenu de près de 1 000 euros par an à plus de 442 000 retraités du régime des non-salariés agricoles. Ce régime est financé par les cotisations des assurés et par une importante contribution financière de l'État qui s'élève à 146 millions d'euros en 2006 contre 28 millions d'euros en 2003. L'extension du champ du régime de RCO aux conjointes de chefs d'exploitation travaillant avec leur mari ou les aidant sur l'exploitation, entraînerait un coût supplémentaire qui ne serait pas supportable, tant pour les chefs d'exploitation cotisant au régime que pour l'État qui participe à son financement. En effet, cette extension implique soit une hausse des cotisations, jugée trop importante par les organisations professionnelles elles-mêmes, soit une hausse de la participation financière de l'État, difficilement envisageable dans la conjoncture budgétaire actuelle.

Données clés

Auteur : M. Daniel Boisserie

Type de question : Question écrite

Rubrique : Retraites : régime agricole

Ministère interrogé : agriculture et pêche

Ministère répondant : agriculture et pêche

Dates :
Question publiée le 12 septembre 2006
Réponse publiée le 2 janvier 2007

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