sociétés d'économie mixte
Question de :
M. Roland Blum
Bouches-du-Rhône (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Roland Blum attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les effets néfastes provoqués par la modification du régime des provisions pour grosses réparations sur les comptes des sociétés d'économie mixte. En effet, le Conseil national de la comptabilité a adopté, le 22 octobre 2002, un avis concernant le régime des provisions pour grosses réparations qui induit des conséquences financières importantes pour les SEM immobilières. Le régime de la dotation forfaitaire est remis en cause au bénéfice d'un système d'amortissement différencié en fonction de la nature des travaux. Cette modification pénalise les comptes des sociétés dans la mesure où le nouveau système se substitue à une provision constituée en franchise d'impôt. Les SEM immobilières, qui sont assujetties à l'impôt sur les sociétés, seront frappées de plein fouet par le nouveau dispositif comptable. En effet, un changement de méthode aussi sensible affectera lourdement leurs comptes aussi bien à son entrée en vigueur qu'au cours des exercices ultérieurs, eu égard au passage d'un système de provision déductible à un mode d'amortissement de droit commun. L'entrée en vigueur du nouveau dispositif devant intervenir à compter de l'exercice 2004, Il lui demande quelle disposition il compte prendre pour préserver le principe de la dotation forfaitaire à la provision pour grosses réparations et de sa déductibilité fiscale.
Réponse publiée le 2 juin 2003
Le règlement n° 2000-06 sur les passifs adopté par le comité de réglementation comptable (CRC) le 7 décembre 2000 a modifié les règles de constitution des provisions pour grosses réparations. Ces règles s'inscrivent dans le cadre de la réflexion conduite par les instances comptables nationales en vue d'un rapprochement des normes françaises avec celles utilisées par nos partenaires, de façon notamment à sécuriser et à renforcer la cohésion et la transparence des systèmes économiques et financiers internationaux. Par décision du CRC du 12 décembre 2002, la date d'application de ces nouvelles règles a été fixée au 1er janvier 2005. Des dispositions transitoires, applicables jusqu'à cette date ont été définies à cette occasion : elles prévoient pour 2002, le maintien des traitements comptables antérieurs (les entreprises qui provisionnaient doivent continuer à le faire, celles qui ne provisionnaient pas peuvent continuer à ne rien provisionner), et pour 2003 et 2004, la constatation obligatoire d'une charge par le biais soit de provisions pour grosses réparations, soit d'amortissements plus rapides résultant de l'approche par composants, laquelle consiste à comptabiliser séparément les éléments constitutifs d'un actif s'ils ont des utilisations différentes. Dans ce contexte, le régime spécifique de calcul des provisions pour grosses réparations, dérogatoire au droit commun, dont bénéficient les sociétés d'économie mixte, reste valable pour les provisions qui seront constituées sur les exercices 2002 à 2004. Bien entendu, en fonction de l'évolution des réflexions des instances comptables sur ce sujet, qui ne sont pas achevées à ce stade, les difficultés d'application rencontrées en matière fiscale, particulièrement au regard de la situation des sociétés d'économie mixte, feront l'objet d'un examen approfondi.
Auteur : M. Roland Blum
Type de question : Question écrite
Rubrique : Collectivités territoriales
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 20 janvier 2003
Réponse publiée le 2 juin 2003