réductions d'impôt
Question de :
Mme Michèle Tabarot
Alpes-Maritimes (9e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
Mme Michèle Tabarot attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les dispositions fiscales liées au chèque emploi-service universel. Il apparaît en effet que la limitation à 1 830 euros des travaux de jardinage, et par conséquent de débroussaillement, retenus à l'intérieur du plafond global des dépenses et donnant droit à une exonération fiscale pour l'emploi d'un salarié à domicile soit inopportune dans les départements où le débroussaillement est obligatoire et où son absence est sanctionnée. Cette mesure fiscale ne tenant pas compte de l'importance des surfaces, de la nature accidentée de certains terrains et de la nécessité de renouveler périodiquement les travaux d'entretien pourrait aller à l'encontre des mesures incitatives à la prévention des feux de forêt. Saisie sur cette question par les comités communaux des feux de forêt, elle souhaiterait savoir dans quelle mesure ce plafond peut faire l'objet d'un rehaussement.
Réponse publiée le 7 novembre 2006
La réduction d'impôt sur le revenu pour l'emploi d'un salarié à domicile prévue à l'article 199 sexdecies du code général des impôts s'applique aux sommes payées par l'employeur à raison de l'emploi direct d'un salarié affecté à son service privé au sein de sa résidence principale ou secondaire, ainsi qu'à celles versées en rémunération d'un service rendu par un salarié d'une association ou entreprise agréées de services à la personne. Ce dernier dispositif présente une cohérence d'ensemble, dès lors que les activités éligibles, dont un décret (n° 2005-1968 du 29 décembre 2005) a actualisé la liste, se rattachent, sauf exceptions limitées, aux services présentant un caractère ménager et familial. Certaines prestations telles que les petits travaux d'entretien courant des jardins des particuliers effectués à leur domicile, qui s'entendent de tâches occasionnelles de très courte durée ne requérant pas de qualification particulière, correspondent à des travaux qui présentent un caractère accessoire et qui sont assimilés par dérogation à des tâches ménagères. Aussi le décret précité prévoit qu'elles sont, à ce titre, éligibles à la réduction d'impôt dans la limite annuelle de 1 500 euros. La fixation de ce montant, proportionné au regard de la nature de ces prestations, répond au souci d'éviter d'éventuelles ruptures de concurrence avec les entreprises du secteur marchand ne bénéficiant pas de l'agrément relatif aux services aux personnes. L'instauration d'une modulation du plafond des dépenses éligibles en fonction des travaux engagés, outre sa grande complexité, pourrait remettre en cause l'équilibre obtenu, ce qui n'est pas envisageable.
Auteur : Mme Michèle Tabarot
Type de question : Question écrite
Rubrique : Impôt sur le revenu
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 10 octobre 2006
Réponse publiée le 7 novembre 2006