Question écrite n° 10753 :
brevets

12e Législature
Question signalée le 5 mai 2003

Question de : M. Jack Lang
Pas-de-Calais (6e circonscription) - Socialiste

M. Jack Lang souhaite attirer l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la signature du protocole de Londres relatif à l'abandon de la traduction en français des brevets européens. Le protocole de Londres prévoit de mettre fin à l'obligation de traduction des brevets européens en français pour les rendre juridiquement opposables en France. La signature de ce protocole aurait pour conséquence de ne conserver à la langue française que les apparences d'une langue officielle et d'asseoir sans contrepartie la domination de la langue anglaise et du droit anglo-saxon. Son entrée en vigueur bénéficierait en premier lieu aux principaux déposant de brevets européens, c'est-à-dire principalement des entreprises américaines et japonaises. Il lui demande donc quelles mesures le Gouvernement prendra afin de protéger le code de la propriété intellectuelle français.

Réponse publiée le 12 mai 2003

Le Gouvernement aborde la question des brevets avec pour préoccupation d'améliorer la compétitivité des entreprises françaises, tout en veillant au respect de notre langue. La compétitivité est un objectif majeur, tout particulièrement en cette période de ralentissement économique. La volonté affichée par l'Union est de rattraper les Etats-Unis en termes de croissance, dans le respect de nos spécificités, d'ici à 2010. L'accord dit « de Londres » devrait réduire les coûts liés à la traduction des brevets en s'appuyant sur les trois langues officielles de l'Office européen des brevets : l'anglais, l'allemand et le français. La représentation parlementaire est très sensible, à juste titre, aux conséquences de cet accord sur le statut du français et sur le rôle de notre langue dans le domaine technologique. C'est également le souci du Gouvernement, dont la réflexion sur la ratification de l'accord de Londres intègre l'ensemble des dimensions de la question, inclus la création d'un brevet communautaire. Aussi le Gouvernement poursuit-il, en concertation avec le Parlement et l'ensemble des acteurs et opérateurs concernés, sa réflexion sur la ratification de l'accord de Londres.

Données clés

Auteur : M. Jack Lang

Type de question : Question écrite

Rubrique : Propriété intellectuelle

Ministère interrogé : affaires étrangères

Ministère répondant : affaires étrangères

Signalement : Question signalée au Gouvernement le 5 mai 2003

Dates :
Question publiée le 27 janvier 2003
Réponse publiée le 12 mai 2003

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