volailles
Question de :
M. René Couanau
Ille-et-Vilaine (7e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. René Couanau appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la situation de la filière avicole un an après le début de la menace de la grippe aviaire. Certes, la filière a vu ses ventes repartir et la consommation de volailles est en hausse de 13 %, mais la situation des accouveurs demeure difficile. Les éleveurs s'inquiètent car, même si la Commission s'est engagée à un versement de 3,6 millions d'euros, les aides de Bruxelles ne sont pas encore versées. Les accouveurs comme leurs collègues de la profession ne sont pas encore sortis de la crise financière. Aussi, il lui demande de lui indiquer quelles dispositions peuvent être prises pour aider les éleveurs et de lui préciser le délai des versements des aides de Bruxelles.
Réponse publiée le 23 janvier 2007
La baisse de consommation de viandes de volaille en France entre les mois de novembre 2005 et avril dernier et les fermetures d'une partie de nos marchés à l'export ont eu des conséquences économiques importantes sur l'ensemble de la filière, pour laquelle des mesures de soutien ont été prises dès le mois de novembre 2005. Une enveloppe de 19 millions d'euros a été mobilisée en faveur des éleveurs de volaille de chair. La répartition de cette enveloppe financière s'est effectuée en fonction du nombre d'élevage spécialisés dans chaque département. Sous l'impulsion de la France, l'Organisation commune de marché de la volaille a été modifiée au cours du conseil des ministres de l'agriculture du 25 avril 2006 afin de mettre en place un programme complémentaire qui sera cofinancé à hauteur de 50 % par l'Union européenne. Pour les éleveurs de volaille de chair, les premières avances de 1 000 euros versées pour indemniser les allongements des vides sanitaires seront complétées par une aide cofinancée par l'Union européenne. Cette indemnisation complémentaire proportionnelle aux pertes et sans contrainte du plafond « de minimis » sera attribuée aux éleveurs par l'Office de l'élevage avant la fin de l'année 2006. Pour les entreprises d'accouvage et de sélection génétique, les premières aides versées dans le cadre « de minimis » seront complétées par une indemnisation de la destruction des oeufs à couver et de la réforme anticipée des troupeaux reproducteurs. Cette indemnité sera également versée par l'Office de l'élevage avant la fin de l'année 2006. La Commission européenne a autorisé la France à verser ces indemnités complémentaires pour des pertes intervenues entre le 1er octobre 2005 et le 30 avril 2006, dans le cadre d'une enveloppe de 40 millions d'euros. Malgré les demandes de la France et de plusieurs États membres, ce règlement communautaire ne prend pas en compte les difficultés rencontrées par les éleveurs au-delà du 30 avril 2006. Conscient de ces problèmes, le ministère de l'agriculture et de la pêche a décidé de soutenir les éleveurs de dindes et de poulets d'export jusqu'au 30 juin 2006 et ce grâce au dispositif « de minimis ».
Auteur : M. René Couanau
Type de question : Question écrite
Rubrique : Élevage
Ministère interrogé : agriculture et pêche
Ministère répondant : agriculture et pêche
Dates :
Question publiée le 21 novembre 2006
Réponse publiée le 23 janvier 2007