Question écrite n° 111438 :
taxe d'aide au commerce et à l'artisanat

12e Législature

Question de : M. Alain Joyandet
Haute-Saône (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Alain Joyandet appelle l'attention de M. le ministre délégué au budget et à la réforme de l'État sur les conséquences de la pérennisation des modalités d'assujettissement de la taxe d'aide au commerce et à l'artisanat (TACA) sur l'activité et l'emploi pour les entreprises de la distribution et des services de l'automobile. Le montant de cette taxe a triplé entre 2004 et 2005 et constitue une pression fiscale supplémentaire significative pour ces professionnels. Par ailleurs, elle varie en fonction de la surface de vente qui est très importante pour le secteur de la distribution automobile. Le conseil national des professions de l'automobile (CNPA) préconise une réduction du taux accordée aux entreprises ayant une activité de vente de véhicules automobiles à hauteur de 70 % et que la surface d'assujettissement soit élevée à 3 000 mètres carrés. C'est pourquoi il lui demande quelles mesures le Gouvernement entend prendre en faveur des entreprises de la distribution et des services de l'automobile.

Réponse publiée le 13 février 2007

Le Gouvernement a été amené à réformer la TACA ces dernières années, suite à la suppression de la taxe sur les achats de viande (TAV). L'effet combiné pour les moyennes et grandes surfaces de la hausse de la TACA et de la disparition de la TAV s'est traduit par une diminution globale de la pression fiscale. Néanmoins la réforme entreprise a pu générer des effets de transfert entre redevables : le champ de la TACA n'étant pas le même que celui de la TAV, la hausse du taux de cette taxe a pu créer des difficultés pour certains commerçants. Conscient de cette situation, le Gouvernement a souhaité trouver une solution durable et équitable, de nature à répondre dans les meilleurs délais aux préoccupations des professions concernées. À cet effet, une mission d'étude et de proposition a été confiée dans un premier temps à un magistrat de la Cour des comptes, en lui demandant d'envisager toutes les modalités d'évolution de cette taxe permettant de ménager à la fois le nécessaire équilibre général du budget de l'État et un niveau de prélèvement acceptable pour les secteurs d'activité concernés, indispensables à l'économie du pays. Le rapport issu de cette mission a servi de base aux réflexions menées depuis, en étroite concertation avec le Parlement. Ces réflexions ont débouché sur la présentation de deux amendements parlementaires au projet de loi de finances rectificative pour 2005, puis au projet de loi de finances rectificative pour 2006. L'effet cumulé de ces deux dispositions sera en 2007 une baisse du taux inférieur de la TACA de 28 %, par rapport à 2005. Cette réforme a donc permis une atténuation non négligeable de la charge fiscale pesant sur les commerçants au titre de la TACA.

Données clés

Auteur : M. Alain Joyandet

Type de question : Question écrite

Rubrique : Impôts et taxes

Ministère interrogé : budget et réforme de l'Etat

Ministère répondant : budget et réforme de l'Etat

Dates :
Question publiée le 28 novembre 2006
Réponse publiée le 13 février 2007

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