Réponse publiée le 6 février 2007

Déployée au Liban sous mandat de l'organisation des Nations unies (ONU) depuis 1978, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a été renforcée par la résolution 1701 adoptée le 11 août 2006 par le conseil de sécurité en vue de remplir les missions suivantes : contrôler la cessation des hostilités ; accompagner et appuyer les forces libanaises au fur et à mesure de leur déploiement dans le sud du Liban, pendant qu'Israël retire ses forces armées du pays ; apporter son assistance pour aider à assurer un accès humanitaire aux populations civiles et le retour volontaire des personnes déplacées dans des conditions de sécurité ; aider les forces armées libanaises à prendre des mesures en vue de l'établissement de leur position le long de la « Ligne bleue » (frontière tracée par l'ONU en 2000 afin de confirmer le retrait israélien du Sud-Liban) ; aider, sur sa demande, le gouvernement libanais à sécuriser ses frontières pour empêcher toute infiltration d'armes ou de matériels connexes. La réalisation de ces missions implique nécessairement une coordination parfaite entre les différents acteurs. La FINUL a mis en place un bureau de liaison chargé d'établir et de maintenir des contacts réguliers avec les autorités militaires libanaises et israéliennes. Intégré au sein de l'état-major de commandement de la FINUL, ce bureau de liaison est placé sous les ordres d'un colonel français depuis 2003 et comprend neuf officiers de nationalités différentes. Dans le cadre de cette structure de coordination, des réunions tripartites (FINUL, armée libanaise et armée israélienne) sont régulièrement organisées par le commandant de la force des Nations unies. Elles ont abouti, après plusieurs mois de négociations, à un accord sur les termes des arrangements sécuritaires portant sur le village de Ghajar que traverse la « Ligne bleue », dernière position au Liban occupée par l'armée israélienne. Dans l'attente de sa validation par les gouvernements libanais et israélien, la concertation se poursuit et la France entend l'encourager, notamment au sein des instances de l'ONU chargées de définir l'action du commandant de la FINUL.