sida
Question de :
Mme Chantal Robin-Rodrigo
Hautes-Pyrénées (2e circonscription) - Socialiste
Pour rendre efficaces les campagnes de prévention du sida et d'autres maladies sexuellement transmissibles (MST) chez les jeunes, il faut tenir compte de facteurs sociaux expliquant le non-recours au préservatif, ont souligné dernièrement deux chercheuses dans la revue médicale britannique The Lancet. Il existe des « similitudes frappantes » dans le comportement sexuel des moins de 25 ans dans le monde, notamment dans les raisons invoquées pour expliquer l'absence d'usage du préservatif, concluent-elles après avoir passé en revue 268 études qualitatives publiées entre 1990 et 2004 concernant les moins de 25 ans dans différents pays (Afrique du Sud, Australie, Mexique, Royaume-Uni...). Parmi les raisons citées figurent la distinction entre partenaires supposés à risques ou non, en fonction de leur apparence notamment, et l'association du préservatif avec l'idée d'un manque de confiance dans le partenaire. Au-delà de « l'ignorance » et des « obstacles dans l'accès à la contraception » souvent cités, ces raisons permettent de comprendre pourquoi les programmes de prévention du sida n'ont pas été efficaces, concluent-elles. « Des programmes qui se bornent à fournir des informations et des préservatifs, sans prendre en compte les facteurs sociaux cruciaux identifiés ne prennent en compte qu'une partie du problème », ajoutent-elles. Compte tenu de ces éléments, Mme Chantal Robin-Rodrigo demande à M. le ministre de la santé et des solidarités de lui indiquer s'il entend modifier en conséquence la stratégie nationale de prévention et de lutte contre le sida.
Auteur : Mme Chantal Robin-Rodrigo
Type de question : Question écrite
Rubrique : Santé
Ministère interrogé : santé et solidarités
Ministère répondant : santé, jeunesse et sports
Date :
Question publiée le 28 novembre 2006