Question écrite n° 115452 :
redevance audiovisuelle

12e Législature

Question de : M. Rodolphe Thomas
Calvados (2e circonscription) - Union pour la Démocratie Française

M. Rodolphe Thomas attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les règles fiscales s'appliquant aux personnes en situation de handicap. L'article 41 de la loi de finances pour 2005 relatif à la modification du régime de la redevance audiovisuelle prévoit des allégements de cette redevance alignés sur ceux de la taxe d'habitation et ainsi limite l'avantage, sous condition de ressources, à certains foyers comprenant une personne handicapée. Depuis l'adoption de cette disposition, l'adossement de la redevance télévisuelle à la taxe d'habitation, certains administrés se trouvent donc dans l'obligation de s'acquitter de la redevance audiovisuelle annuelle, malgré des ressources particulièrement faibles. Ainsi, une personne handicapée, reconnue par la COTOREP comme présentant un taux d'incapacité de 80 %, et qui bénéficiait auparavant sans conditions de l'exonération de sa redevance audiovisuelle, se voit refuser aujourd'hui cet avantage par l'administration fiscale au motif qu'elle ne vit pas seule. Aussi, il lui demande de lui indiquer les intentions du Gouvernement pour rétablir le régime fiscal antérieur plus favorable aux personnes en situation de handicap, ce qui serait perçu comme une volonté des pouvoirs publics d'intégration de ces personnes.

Réponse publiée le 13 mars 2007

L'article 41 de la loi de finances pour 2005 (n° 2004-1484 du 30 décembre 2004) relatif à la modification du régime de la redevance audiovisuelle prévoit des allégements de la redevance audiovisuelle alignés sur ceux de la taxe d'habitation qui prennent largement en compte la situation des personnes handicapées. Ainsi, et sous réserve de satisfaire aux conditions de cohabitation prévues par l'article 1390 du code général des impôts, sont dégrevées de la redevance audiovisuelle les personnes titulaires de l'allocation supplémentaire mentionnée à l'article L. 815-3 du code de la sécurité sociale (personnes atteintes d'une invalidité générale réduisant la capacité de travail) ainsi que les personnes de condition modeste titulaires de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) ou atteintes d'une infirmité ou d'une invalidité les empêchant de subvenir par leur travail aux nécessités de l'existence. Il n'est pas envisagé de modifier ces dispositions ni, notamment, de supprimer la condition de revenu en accordant le dégrèvement de redevance audiovisuelle à l'ensemble des foyers redevables de la taxe d'habitation dont l'un des membres est invalide. Cette condition de revenu a en effet pour objet de prendre en compte les capacités contributives des redevables et de limiter le poids de la taxe pour ceux d'entre eux qui disposent des revenus les moins élevés. Le coût de ces allégements étant supporté par l'État, et donc par la collectivité nationale, ils doivent être réservés aux contribuables les plus modestes. Cela étant, les allégements susvisés sont accordés lorsque la condition relative à l'infirmité ou l'invalidité est remplie par le redevable lui-même ou par son conjoint ou concubin. En outre, pour les personnes qui étaient exonérées de redevance en 2004 et qui ne sont pas exonérées de taxe d'habitation en 2005, un dispositif de maintien temporaire de l'exonération a été institué pour 2005 et, sous réserve de satisfaire à des conditions relatives à la situation au regard de l'impôt sur le revenu, de l'impôt de solidarité sur la fortune et de l'occupation de l'habitation, pour 2006 et 2007.

Données clés

Auteur : M. Rodolphe Thomas

Type de question : Question écrite

Rubrique : Taxes parafiscales

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 9 janvier 2007
Réponse publiée le 13 mars 2007

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