Question écrite n° 11766 :
sourds et malentendants

12e Législature

Question de : M. Richard Dell'Agnola
Val-de-Marne (12e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Richard Dell'Agnola appelle l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le problème de l'accessibilité des programmes télévisuels aux personnes sourdes et malentendantes. En France, seules 14 % des programmes de télévision sont sous-titrés alors que les taux d'émissions sous-titrées atteignent 100 % en Suède et 80 % en Grande-Bretagne. Or, l'accès à l'information télévisuelle est une des conditions de l'intégration des personnes handicapées. Malgré les efforts réalisés en ce sens par les chaînes publiques en 2001 et 2002, la situation reste très préoccupante dans un pays qui compte quelque cinq millions de personnes sourdes et malentendantes. Face à ce problème, le Gouvernement a, sous l'impulsion du président de la République, initié une action ambitieuse en direction des personnes handicapées. Au vu du rapport Charpillon remis en octobre 2002, il a décidé de mettre en place un plan de rattrapage du sous-titrage. Compte tenu de la très forte attente des personnes concernées, il lui demande de bien vouloir lui communiquer les grandes lignes de ce plan, ses objectifs et le calendrier de sa mise en oeuvre. - Question transmise à M. le ministre de la culture et de la communication.

Réponse publiée le 24 mars 2003

L'article 43-11 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la communication audiovisuelle issu de la loi du 1er août 2000 impose aux chaînes de télévision publiques l'obligation de favoriser l'accès des personnes sourdes et malentendantes aux programmes qu'elles diffusent. Pour répondre à cette obligation, les chaînes publiques ont d'ores et déjà engagé des efforts de rattrapage qui méritent d'être relevés. Ainsi, le volume de programmes sous-titrés sur France 2 a connu en 2001 une hausse de plus de 12,5 % par rapport à l'année précédente. Ce sont ainsi 1 712 heures de programmes qui ont été sous-titrées, soit près de 19,5 % du volume horaire de programmes. De même, France 3 est en progression avec 893 heures. Enfin, France 5 s'est fixé, à partir de 2002, un objectif de 1 800 heures de programmes sous-titrés sur deux ans, et à terme, le sous-titrage de l'ensemble de ses documentaires. Ces chiffres restent cependant trop faibles et le Gouvernement entend mener en la matière une action énergique, dans la ligne définie par le Président de la République, qui a fait de l'action en faveur des personnes handicapées l'une des priorités de son mandat. M. Jacques Charpillon, inspecteur général de l'administration des affaires culturelles, a effectué une mission d'étude destinée à évaluer les possibilités techniques et financières d'adaptation de l'ensemble des programmes télévisés aux attentes des personnes sourdes et malentendantes. Le rapport a été remis le 24 octobre 2002 au ministre de la culture et de la communication. Au vu de ce rapport, le ministre a décidé de mettre en place un plan de rattrapage du sous-titrage et il a d'ores et déjà écrit aux présidents des chaînes de télévision du service public afin de leur demander de formuler rapidement leurs propositions en ce sens. Dans les tout prochains mois, le Gouvernement prendra les mesures nécessaires qui répondront aux préoccupations exprimées ici par l'honorable parlementaire.

Données clés

Auteur : M. Richard Dell'Agnola

Type de question : Question écrite

Rubrique : Handicapés

Ministère interrogé : santé

Ministère répondant : culture et communication

Dates :
Question publiée le 10 février 2003
Réponse publiée le 24 mars 2003

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