Réponse publiée le 15 septembre 2003

La prévention des risques infectieux en milieu carcéral a été l'une des préoccupations constantes du ministère de la santé. En effet, l'enjeu de santé publique représenté par le VIH avait contribué largement à l'adoption de la loi du 18 janvier 1994 sur la réforme de l'organisation des soins en prison. La réflexion dans le domaine de la prévention des risques infectieux en milieu carcéral a été largement enrichie par les conclusions du rapport santé/justice, publié en 2000, sur l'effectivité et l'efficacité des moyens de prévention mis en place. Il avait alors été proposé une stratégie de réduction des risques adaptée au contexte de la prison, qui se poursuit encore aujourd'hui. Le renforcement de la prescription de traitement de substitution, qui diminue de manière non négligeable le risque de transmission du VIH et des hépatites chez les usagers de drogue, y figurait. Des actions d'éducation à la santé sur la réduction des risques auprès des personnes détenues y étaient également préconisées et se développent aujourd'hui, notamment grâce à des financements régionaux des services sanitaires déconcentrés abondés de ceux de l'administration pénitentiaire. Une attention particulière est également portée sur les contenus des formations des personnels pénitentiaires et sanitaires dans le domaine de la prévention des risques infectieux afin de mieux prendre en compte ce domaine dans l'exercice de leurs missions respectives.