Question écrite n° 121072 :
cinéma

12e Législature

Question de : M. Bruno Bourg-Broc
Marne (4e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Á l'occasion de la 20e édition du FESPACO, qui s'est tenu, du 24 février au 3 mars 2007 à Ouagadougou, M. Bruno Bourg-Broc demande à M. le ministre de la culture et de la communication de bien vouloir lui préciser quelle serait la part du cinéma africain sur le marché de la distribution de films en France et, dans la mesure où la visibilité semblerait insuffisante, quelles initiatives peuvent être envisagées pour renforcer auprès du public l'attrait de ces productions qui souvent s'effectuent dans un environnement francophone.

Réponse publiée le 8 mai 2007

L'honorable parlementaire a bien voulu appeler l'attention du ministre de la culture et de la communication sur les conditions de diffusion des films africains en France. La part de marché du cinéma africain en salles est extrêmement faible (inférieure à 0,1 %), car le nombre de films africains diffusés commercialement en France est lui-même très faible sur les dix dernières années, il n'a jamais excédé 5 films par an, alors que, pour mémoire, près de 500 films de toutes nationalités connaissent une distribution commerciale en France. Cette faiblesse s'explique d'une part par la difficulté que rencontrent d'une manière générale les films à faible budget, dont font partie les films africains, pour être distribués commercialement. Elle résulte d'autre part, et d'ailleurs principalement, de la faiblesse du niveau de la production de films sur l'ensemble du continent africain. La France est particulièrement attachée à la promotion de la diversité culturelle, en particulier dans le domaine cinématographique. S'agissant du soutien aux cinémas dits « du Sud » en général, et de celui du cinéma africain en particulier, il convient de noter que la France, par l'intermédiaire du Fonds Sud cinéma, soutient financièrement la production cinématographique de ces pays ; le Centre national de la cinématographie coopère également avec l'Organisation intergouvernementale de la francophonie pour accompagner spécifiquement le cinéma francophone, par exemple au stade de l'écriture ; grâce aux nombreux festivals existant en France, notamment celui d'Amiens qui est tout particulièrement consacré au cinéma africain, les films africains connaissent une distribution non commerciale qui permet à un large public français d'avoir accès à ces oeuvres, qu'elles soient francophones ou non.

Données clés

Auteur : M. Bruno Bourg-Broc

Type de question : Question écrite

Rubrique : Arts et spectacles

Ministère interrogé : culture et communication

Ministère répondant : culture et communication

Dates :
Question publiée le 27 mars 2007
Réponse publiée le 8 mai 2007

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