Réponse publiée le 24 mars 2003

La France attache une grande importance au développement de ses relations avec ce partenaire latino-américain de premier plan qu'est le Mexique : nos liens politiques et notre présence économique dans ce pays, comme nos engagements culturels et de coopération, en témoignent. L'Assemblée nationale, en permettant en novembre dernier au chef de l'Etat mexicain, M. Vicente Fox, de s'adresser aux députés réunis en séance plénière, a rendu hommage au caractère exceptionnel de la relation franco-mexicaine. Derrière le Royaume-Uni et l'Allemagne, la France est, avec l'Espagne, le troisième investisseur de l'Union européenne au Mexique. Nos investissements - entre 500 et 600 millions de dollars par an, soit 4 % à 5 % du flux d'investissements directs reçus par le Mexique - ont permis la création de près de 80 000 emplois directs. Depuis l'entrée en vigueur, le 1er juillet 2000, de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mexique, la croissance de nos échanges commerciaux - + 3,5 % en 2001 dans un contexte de baisse des importations mexicaines - mérite d'être soulignée. En 2002, le Mexique a bénéficié de la seconde enveloppe budgétaire de la coopération française en Amérique latine après le Brésil (près de 3 millions d'euros) : 70 % de ces crédits ont été consacrés à des projets de coopération scientifique et technique et ont contribué à renforcer l'influence française au Mexique. Au-delà du dynamisme de nos relations bilatérales dans les domaines économique et de coopération, la France est attachée à la poursuite de son dialogue politique avec le Mexique. Depuis son élection en juillet 2000, le président Fox est venu à trois reprises en France : à Paris, avant son investiture, en octobre 2000 ; à Toulouse, en octobre 2001, où il a été accueilli par le Président de la République, enfin, de nouveau à Paris, en visite officielle, en novembre 2002. Ces échanges fréquents et cordiaux entre chefs d'Etat, prolongés par une concertation étroite entre les ministres des affaires étrangères, notamment au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, dont le Mexique est membre non permanent pour 2002 et 2003, ont mis en évidence la densité du dialogue politique entre les deux capitales et la convergence de leur vision du monde : la France et le Mexique sont attachés au respect de la légalité internationale, à l'exercice des responsabilités collectives dans le cadre des institutions multilatérales, aux exigences du développement durable. Ces valeurs que nous partageons contribuent à l'excellent esprit de coopération qui existe entre nos deux pays.