Question écrite n° 12661 :
maladies professionnelles

12e Législature
Question signalée le 27 octobre 2003

Question de : M. Dominique Paillé
Deux-Sèvres (4e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Dominique Paillé attire l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur les conséquences économiques et sociales des procédures de reconnaissance des maladies professionnelles. Certaines lésions, notamment articulaires ou squelettiques, qui peuvent résulter de maladies chroniques ou d'accidents ou même d'activités domestiques donnent actuellement lieu à une reconnaissance systématique en tant que maladie professionnelle dès lors qu'elles affectent des salariés effectuant certains travaux. Il peut même advenir que la cause initiale des lésions observées soit antérieure à la prise de fonctions de l'intéressé. Il en résulte que les entreprises, notamment dans le secteur du bâtiment, sont appelées à supporter des charges importantes, au titre du reclassement des salariés en cause ou de leur indemnisation, et du fait de l'augmentation des cotisations sociales, pour un risque qui n'est pas de nature exclusivement professionnelle. Il peut citer le cas d'entreprises artisanales qui, bien qu'assurant des conditions de travail irréprochables, et réalisant des efforts de prévention importants sont confrontées à de véritables épidémies d'affections articulaires dont la véritable origine réside dans les conditions générales de vie, voire parfois dans des accidents de la circulation ou de sport. Il souhaiterait donc savoir si des mesures peuvent être envisagées pour alléger ou mieux répartir la charge financière liée à ces affections, sans remettre en cause la protection des salariés concernés.

Réponse publiée le 3 novembre 2003

Le système de reconnaissance des maladies professionnelles repose sur des tableaux de maladies professionnelles, établis par décrets en Conseil d'État. Ces tableaux sont révisés au vu des progrès scientifiques et sont le fruit d'une négociation entre partenaires sociaux. L'intérêt de ces tableaux est de définir une présomption d'imputabilité à l'exercice de certaines activités professionnelles. Ils définissent la nature des pathologies prises en charge, les travaux pouvant donner lieu à indemnisation, le délai de prise en charge et, le cas échéant, la durée d'exposition aux risques. Si toutes les conditions figurant dans le tableau sont réunies, la maladie est reconnue. Afin d'éviter que des pathologies ne soient prises en charge à tort par la branche accidents du travail et maladies professionnelles, les définitions des pathologies et des travaux donnant lieu à présomption d'imputabilité sont strictes. L'introduction systématique d'une durée d'exposition au risque dans les tableaux nouvellement révisés et relatifs à des pathologies multifactorielles manifeste le souci de circonscrire aux seuls risques professionnels la prise en charge par le régime des maladies professionnelles. Le tableau actuel de maladies professionnelles relatif aux affections périarticulaires s'inscrit dans cette logique, en ce qu'il fait mention d'un délai de prise en charge de ces affections très court et d'une liste des travaux limitative.

Données clés

Auteur : M. Dominique Paillé

Type de question : Question écrite

Rubrique : Risques professionnels

Ministère interrogé : affaires sociales, travail et solidarité

Ministère répondant : affaires sociales, travail et solidarité

Signalement : Question signalée au Gouvernement le 27 octobre 2003

Dates :
Question publiée le 24 février 2003
Réponse publiée le 3 novembre 2003

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