Question écrite n° 12960 :
Madagascar

12e Législature

Question de : M. Nicolas Perruchot
Loir-et-Cher (1re circonscription) - Union pour la Démocratie Française

M. Nicolas Perruchot attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation de Madagascar. La contestation du résultat des élections présidentielles de décembre 2001 a entraîné une flambée de violence à Madagascar. L'association Amnesty International a souligné dans son rapport de décembre 2002 la nécessité, pour qu'une véritable réconciliation nationale puisse avoir lieu, que les responsables des exactions commises soient jugés. La tenue de procès équitables, dans des délais raisonnables, concernant l'ensemble des responsables présumés, y compris au sein des forces de sécurité du Gouvernement actuel, serait le meilleur gage de la volonté, exprimée par le président Ravalomanana, de s'engager dans la voie de la paix et du développement. Il lui demande de lui indiquer la position de la France sur cette question.

Réponse publiée le 3 février 2004

La relation entre la France et Madagascar est particulièrement forte : premier bailleur bilatéral, premier partenaire commercial, premier investisseur étranger, la France est aussi voisine de la Grande Ile, avec la Réunion. Par ailleurs, Madagascar abrite la communauté française la plus nombreuse en Afrique sub-saharienne, et la France accueille la plus importante diaspora malgache. La France est présente aux côtés de Madagascar au moment où, après une des crises les plus graves de son histoire, une nouvelle chance est offerte à son développement : le pays bénéficie en effet d'une période de cinq ans sans consultation électorale majeure, de la confiance et d'une aide massive des bailleurs de fonds, ainsi que de perspectives de croissance encourageantes. La France souhaite que Madagascar saisisse cette chance. Sa solidarité se manifeste par la relance de sa coopération et une aide financière exceptionnelle, ainsi que pas un dialogue nourri, tant sur les questions économiques que politiques. Le gouvernement malgache a pris, dès le 26 juillet 2002, des engagements forts pour le renforcement de l'état de droit et de la démocratie, ainsi que de transparence et de bonne gouvernance. La France, là aussi, apporte son soutien à Madagascar. La communauté des bailleurs est attentive à ce que ces engagements soient tenus. L'Union européenne et la France ont pour leur part invité les nouvelles autorités à poursuivre sur la voie de l'apaisement et de la concorde nationale, les encourageant en particulier à veiller à l'indépendance de la justice et à l'équité des jugements, dans des délais raisonnables. Le respect de ces principes ne peut que concourir à la stabilité de Madagascar et à la relance de son développement.

Données clés

Auteur : M. Nicolas Perruchot

Type de question : Question écrite

Rubrique : Politique extérieure

Ministère interrogé : affaires étrangères

Ministère répondant : affaires étrangères

Dates :
Question publiée le 24 février 2003
Réponse publiée le 3 février 2004

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